Dire que nous sommes devenus sédentaires est encore trop gentil: en Suisse comme dans la plupart des pays privilégiés, nous sommes carrément «inactifs». Nous bougeons certes, mais si peu… La majorité d’entre nous fait moins de 5000 pas par jour, ce qui représente environ 45 minutes de marche pour un parcours de 3,75 km. Ce n’est pas assez et cela explique, en partie, les problèmes de surpoids, voire d’obésité.
Le réflexe courant est alors de se lancer dans d’ambitieux programmes de fitness ou d’entraînement sportif, ce qui est louable en soi. Sauf que, à l’instar des régimes amaigrissants, le résultat ne sera au rendez-vous qu’avec des efforts souvent sous-estimés. Si bien que, sur la durée, il faut une sacrée volonté pour ne pas se décourager, au risque de rapidement reprendre les kilos perdus.
Doubler sa mobilité quotidienne
La plupart des nombreux programmes proposant d’augmenter quotidiennement nos activités physiques l’ont bien compris. «Objectif 10 000», des Ligues de la santé suisse, et «Ça marche, bouger plus», du canton de Vaud, ont ainsi un objectif commun: franchir le cap des 10 000 pas par jour. Autrement dit, si l’on se réfère au tableau ci-dessous, passer du stade d’«inactif» à celui d’«actif», en doublant sa mobilité quotidienne.
Concrètement, cet effort ne nécessite que 45 minutes par jour.
Mais trois quarts d’heure, ce n’est pas rien dans des horaires souvent surchargés. Il faut donc prioritairement les prendre là où, de toute façon, nous aurions perdu du temps. Par exemple, en attendant la correspondance pour les trois dernières stations du bus avant l’arrivée à son domicile: entre l’attente et la durée du parcours motorisé, la demi-heure de marche ne prendra que 15 minutes de plus qu’en ayant terminé le trajet avec les transports publics. Ou en profitant de la pause de midi pour se balader un quart d’heure plutôt que d’avaler un deuxième café sucré dans l’attente de la reprise. Plus efficace encore: boycotter les ascenseurs en descendant et, surtout, en montant les escaliers à pied, un effort qui nécessite trois fois plus d’énergie que la marche normale!
Le solde (les quelques centaines ou milliers de pas qui manquent à la fin de la journée), il faudra, en revanche, faire preuve de volonté pour ne pas se coucher avant de les avoir faits. Une habitude difficile à prendre au départ, mais qui devient rapidement aussi évidente que de se doucher ou de se brosser les dents, même si cela nous ennuie parfois profondément.
L’aide du podomètre
Pour que tout cela devienne spontané, et donc habituel, un podomètre est une aide précieuse. Il s’agit d’un compteur de pas qu’on fixe discrètement à sa ceinture. Le mécanisme de base repose sur un pendule horizontal relié à un ressort qui bondit de haut en bas à chaque pas, déclenchant un signal électrique permettant au compteur de tourner. Il suffit de le remettre à zéro chaque matin et de ne pas se coucher avant d’avoir franchi le cap de 10 000.
Tous les podomètres ne sont pas fiables. Les modèle bon marché et les applications pour smartphones – qu’elles soient gratuites ou payantes – sont souvent très fantaisistes. En complément à son nouveau dossier «Gardez la ligne!» (lire encadré), Bon à Savoir propose le modèle SW-200, de la marque japonaise Yamax (voir photo), validé scientifiquement par la Policlinique médicale universitaire de Lausanne, pour le prix de 22 fr. pièce (à commander ici). Un investissement rentable, tant pour la ligne que pour la santé!
Laurent Hêche
BON À LIRE
Pour garder la ligne
Notre nouveau dossier «Gardez la ligne!» consacre un chapitre entier à l’indispensable augmentation de l’activité physique lorsqu’on cherche à maîtriser son poids.
Il explique aussi, le plus simplement possible, comment fonctionne notre corps et pourquoi nous grossissons. Et il propose une stratégie simple et faite de bon sens: manger de tout, mais judicieusement, grâce au système de couleurs «PanMetron», classant les aliments en fonction de leur valeur nutritionnelle et de leur densité énergétique. Sans toutefois aller au-delà de sa faim, en (ré)apprenant à écouter les signaux du rassasiement et de la satiété.