Le vin est décidément un produit qui inspire les requins en tout genre. Depuis 2013, plusieurs sociétés ont tenté d'escroquer des consommateurs par démarchage téléphonique. On pense notamment aux Enfants de Bacchus, aux Vignerons indépendants encaveurs ou au Domaine Renaissance. Au cours des dernières semaines, de nouveaux témoignages affluent au sujet d'entités qui s'annoncent sous le nom de Marquise Inès d'Arve ou de Louis Curvier de Vins/20.
Harcèlement et intimidation
En réalité, tous les appels venaient du même numéro basé en Belgique (indicatif 0032). Et le mode opératoire est similaire aux précédentes arnaques que Bon à Savoir a dénoncées. Un interlocuteur fait croire à une soi-disant commande de vins que la victime aurait passée et force la main pour convenir de la livraison et du règlement de la facture. De fausses confirmations de commande sont même envoyées aux victimes pour les mettre dans la confusion la plus totale.
Le hic, c'est que les escrocs ne lâchent par l'affaire facilement. Deux lecteurs témoignent avoir été harcelés quotidiennement pendant une dizaine de jours par des appels de personnes différentes (transporteur, agent de dédouanement, conseiller juridique, etc.). Ces dernières jouent sur tous les tableaux de l'intimidation pour faire craquer leur proie, comme le relate un lecteur soucieux de préserver l'anonymat: «J'ai eu droit à des menaces de dénonciation au juge de paix, de mise aux poursuites, de chantage sur les enregistrements téléphoniques et j'en passe.»
Soyez intraitable!
La meilleure attitude à adopter face à des telles arnaques, c'est de contester fermement toute opération, de refuser la livraison et de raccrocher le téléphone au plus vite. Comme c'est au vendeur d'apporter la preuve de la commande (signature, enregistrement vocal, etc.), ne vous laissez par intimider! Et si la marchandise est livrée de force, ne la payez pas et exigez du vendeur par courrier qu'il vienne la reprendre dans un délai de 15 jours. S'il ne le fait pas, elle est à vous!
Yves-Noël Grin