Idéales pour les excursions en moyenne montagne, les chaussures de marche légères ne se prêtent pas aux terrains très escarpés. Nous avons testé une douzaine de modèles féminins vendus dans les grandes surfaces. A part la paire NRG qui est unisexe, tous se déclinent également pour hommes. Les prix de notre sélection s’échelonnent entre 79.90 fr. et 299 fr.
Au sec malgré l’averse
Le vainqueur du test, le Renegade GTX Mid Ws de Lowa termine la course quasiment sans faute. Très robuste, cette chaussure était encore étanche après trois heures dans l’eau et évacue, malgré tout, efficacement la transpiration vers l’extérieur. La doublure n’a, en outre, presque pas souffert de l’épreuve.
Elle est talonnée par les modèles X Ultra Mid 2 GTX de Salomon et X-SO 70 Mid GTX de Meindl. Ce dernier modèle a d’ailleurs obtenu la meilleure note pour le temps de séchage: toute trace d’humidité avait disparu après trois jours, alors qu’il en a fallu cinq de plus à la paire de Salomon pour arriver au même résultat!
Point faible: la semelle
Trois chaussures, dont les plus avantageuses de notre échantillon – les modèles Peru de NRG et Cristallina Mid II de Trevolution – , terminent en queue de classement. Elles laissent pénétrer l’humidité après deux heures dans l’eau sans pour autant permettre à la transpiration de s’évaporer. Idem pour les Canyon Lady de Hanwag dont la doublure n’a, en plus, pas survécu à l’épreuve du frottement.
Hanwag nous a répondu que le cuir absorbe l’humidité et maintient ainsi, en dépit des apparences, un climat adéquat pour les pieds: il faut seulement davantage de temps à ce modèle pour sécher. De son côté, Migros indique avoir retiré de la vente ses Cristallina Mid II.
Les randonneurs relèvent un autre problème récurrent, selon plusieurs témoignages: après quelque temps, la semelle des chaussures se décolle. Le polyu-réthane, utilisé pour la couche extérieure, et l’intercalaire, n’y est souvent pas étranger. Car si ce matériau amortit efficacement le pas, ses composants assouplissants s’évaporent au fil du temps. La semelle devient ainsi cassante, au risque de se détacher de la chaussure. D’où la nécessité d’entretenir celle-ci régulièrement et de la conserver dans un endroit sec et aéré*.
Lukas Bertschi / chr
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En détail
Les critères du test
1. Solidité: 50%
⇨ Semelle extérieure: les douze paires de notre sélection ont été passées sur du papier émeri standardisé. Les experts ont mesuré l’épaisseur avant et après. On a ensuite arraché la semelle extérieure avec une pince. Le laboratoire a déterminé la force nécessaire pour y arriver, et ce, à l’avant de la chaussure, au niveau de la plante des pieds et de l’articulation du talon.
⇨ Doublure et semelle intérieure: un échantillon sec de la doublure a été frotté à 51 200 reprises contre du tissu standard. L’opération a été répétée 12 800 fois avec le même matériau, mais cette fois mouillé. Idem pour la semelle intérieure, d’abord à 10 000 reprises à sec et, ensuite, 2000 fois après l’avoir mouillée.
⇨ Maintien: une machine à traction a testé la résistance de la partie lacée à vitesse croissante. Tous les modèles ont passé l’épreuve sans encombre.
2. Humidité: 50%
⇨ Etanchéité à l’eau: les chaussures ont été passées sur des mannequins simulant le mouvement de la marche, puis plongées dans des bassins dont l’eau remontait jusqu’à 2 cm du bord supérieur des semelles. Durant 3 heures, les experts ont traqué en permanence les éventuelles infiltrations d’eau à l’intérieur.
⇨ Evacuation de la transpiration: le laboratoire a mesuré la perméabilité à la vapeur de la doublure de la chaussure ainsi que de l’empeigne.
⇨ Durée de séchage: les experts ont mouillé l’intérieur des chaussures avant de les laisser sécher dans une pièce chauffée à 23° C. Ils les ont pesées avant et après l’opération, puis régulièrement pendant la phase de séchage.