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Bon à Savoir 01-2020
15.01.2020
Dernière mise à jour:
04.10.2022
Yves-Noël Grin
Tout le monde l’adore. Même ceux qui la détestent. C’est un objet facile sous toutes les coutures. Facile à vénérer pour ses adeptes qui refusent toutes concessions sur leur mobilité. Facile à fustiger pour ses détracteurs en panne d’imagination face à l’urgence climatique.
On roule désormais sur l’autoroute des gesticulations. La dernière en date est signée Laurent Debrot, député Vert au Grand Conseil neuchâtelois: interdire l’immatriculation de voitures à...
Tout le monde l’adore. Même ceux qui la détestent. C’est un objet facile sous toutes les coutures. Facile à vénérer pour ses adeptes qui refusent toutes concessions sur leur mobilité. Facile à fustiger pour ses détracteurs en panne d’imagination face à l’urgence climatique.
On roule désormais sur l’autoroute des gesticulations. La dernière en date est signée Laurent Debrot, député Vert au Grand Conseil neuchâtelois: interdire l’immatriculation de voitures à moteur thermique – essence et diesel – neuves dès 2021. Une proposition tout sauf innovante, sachant qu’une motion similaire de Balthasar Glättli (Les Verts/ZH) a été balayée en mars 2019 par le Conseil national.
L’idée des Verts neuchâtelois, c’est de lancer une initiative cantonale demandant au Parlement fédéral d’autoriser les cantons à fixer leurs propres règles en la matière. Nul besoin d’être politologue pour saisir l’utopie d’une démarche qui passe par l’aval des députés neuchâtelois pour espérer être débattue par les chambres fédérales avant de revenir sur la table du Grand Conseil neuchâtelois. Le tout avant le 1er janvier 2021, cela va de soi.
La population attend des réponses clairvoyantes du monde politique au réchauffement climatique. Totalisant à elles seules près de 25% des rejets de CO2 en Suisse, les voitures de tourisme posent un vrai problème. Problème qui ne saurait être résolu par des interdictions à l’emporte-pièce.
La réduction des gaz à effet de serre émis par les véhicules passe par une politique incitative et, par ricochet, de lourds investissements publics. Dans cet esprit, la proposition du syndic de Lausanne, Grégoire Junod, d’introduire un abonnement général à 100 fr. pour les jeunes jusqu’à 25 ans est aussi simple que pertinente. La mobilité douce doit cesser d’être un luxe pour devenir une évidence aussi bien écologique qu’économique.
Yves-Noël Grin