Tout est allé si vite. A l’heure de faire le bilan de cette année, loin de la rédaction, c’est l’esprit encore empâté d’un reste de covid que je parcours ces dix derniers mois. Me revoici en mars, au moment où nous lancions notre dossier spécial «Coronavirus» sur notre site internet, pour suivre au jour le jour l’avancée du virus, celle des mesures de protection, répondre aux innombrables questions sur le remboursement des voyages, des abonnements, les droits des employés, le télétravail, les difficultés financières qui se multipliaient. A l’instant aussi de soupeser le poids du danger qui nous guettait, pour finalement découvrir, le 13 mars, ce mot qui ne sort désormais plus de nos bouches: «confinement». Je ne l’avais jamais utilisé auparavant, je n’imaginais pas qu’il me deviendrait aussi familier.
Quelques jours avant notre semi-confinement, nous publiions un test sur les masques chirurgicaux, sans nous douter une seconde que le monde entier se livrerait à un pugilat pour en acquérir par centaines de millions. Sans nous douter non plus que, dans un effet de panique, le papier toilette serait érigé en ultime totem d’une société civilisée, que les premiers rayons vidés dans les supermarchés seraient les boîtes de raviolis aux tomates, que les pâtes s’envoleraient par caddies entiers, comme le riz, les surgelés, suivis de tout ce qui serait susceptible de nous rassurer face à cette vague diffuse qui fonçait sur nous.
Très vite, nous avons vu les quatre juristes de Bon à Savoir ne plus lâcher les téléphones, confrontés à tous les problèmes auxquels vous, lecteurs, comme nous parfois, faisiez face.
Durant tous ces mois, nous n’avons cessé de faire le tri dans la montagne de questions et d’informations souvent contradictoires, pour vous livrer les meilleurs conseils et tenter de vous guider au mieux dans le brouillard de cette nouvelle réalité.
Loin de stopper les contacts avec nos lecteurs, cette pandémie nous a encore rapprochés de vous en nous confortant dans la nécessité de notre tâche, celle d’informer et de défendre les consommateurs.
Au pic de cette deuxième vague, nous regardons tous arriver Noël avec davantage d’interrogations que de projets, avec l’envie très forte de retrouver les embrassades et les poignées de main, les sorties, la vie sans masque et sans gel à chaque porte de magasin.
En attendant de tourner la page de cette année bouleversante, toute la rédaction de Bon à Savoir forme ses vœux pour que chacun d’entre vous trouve des instants heureux.
Nous vous souhaitons une année 2021 pleine de force et de santé, et vous donnons rendez-vous en janvier pour affronter la suite, à vos côtés!
Pierre-Yves Muller