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«Tout d'un coup, j'ai senti une violente brûlure sur ma cuisse droite et j'ai entendu un sifflement. La batterie de ma cigarette électronique a traversé mon jean pour sortir comme une fusée! Elle a ricoché et atterri sur la banquette arrière provoquant un début d'incendie. Pris de panique, j'ai immobilisé mon véhicule. J'ai voulu étouffer les flammes avec mes mains car ma banquette arrière s'enflammait.» Bilan: 15 cm de peau sur la jambe et quatre doigts brûlés pour ce jeune Français l’automne dernier.
Son témoignage stupéfiant, au point d’en paraître douteux, a été pris très au sérieux par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (Dgccrf). Cette dernière a recensé huit cas d’explosions en poche entre 2016 et 2017 et publié récemment une mise en garde.
La Dgccrf n’est pas la seule à soucier du problème. En juin 2015, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a recommandé aux compagnies aériennes d’exiger que les passagers transportent leurs «appareils électroniques portables pour fumer» non pas en soute, mais en cabine «où il est possible de remédier immédiatement aux incidents éventuels».
Rare mais dangereuse
Les vapoteurs doivent-ils donc s’inquiéter pour leur intégrité physique? En France, on dénombre trois millions d'adeptes. Comparé au nombre d’accidents recensés, le risque encouru est donc faible. Ce qui ne signifie pas qu’il faille le prendre à la légère: «Même si les explosions de batterie sont rares par rapport au nombre de produits en circulation, elles peuvent avoir des conséquences graves», souligne la Dgccrf.
Spectaculaires, les déflagrations en pleine figure restent heureusement très minoritaires. Dans de nombreux cas, l’accident semble en fait provoqué par le contact de la batterie avec d’autres objets métalliques (clé, etc) dans la poche de l’utilisateur. Les zones les plus touchées sont donc la cuisse ou l'aine dans 53% des cas, les mains (33%) puis le visage (20%) selon une étude de l’University of Washington Medical Center de Seattle.
Voici quelques conseils pour réduire les risques (liste de la DGCCRF ici):
> Ne pas transporter les batteries sans étui de protection, en particulier lorsqu’elles sont dans un sac ou une poche.
> Eviter tout contact avec des objets métalliques.
> Eviter les chocs ou l’exposition à des sources de chaleur.
> Ne pas laisser les batteries en charge ou sans surveillance trop longtemps.
> Utiliser le chargeur d’origine.
Sébastien Sautebin
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