Les boutiques en ligne totalisent 8,5% des ventes du commerce de détail en Suisse. Avec des parts de marché qui atteignent même 30% pour l’électronique de loisir. Ses principaux atouts? Faciliter la comparaison des prix et permettre de faire ses achats à n’importe quelle heure sans avoir à se déplacer. Mais toute une série de pièges peuvent aussi transformer une bonne affaire en cauchemar. Voici quelques points à ne pas négliger avant de commander un appareil d’un simple clic.
⇨ Information
Dans une boutique en ligne, l’internaute doit se faire une idée des articles en se contentant d’un texte descriptif, de données techniques et de quelques photos. Or, ces informations ne sont pas toujours complètes et précises. C’est pourquoi, un examen consciencieux est essentiel pour ne pas commander un objet qu’on regrettera par la suite. En cas de doutes, il ne faut pas hésiter à réclamer des renseignements complémentaires ou à faire d’autres recherches croisées sur la toile. Il peut également être utile d’imprimer ou de faire une copie d’écran des informations affichées en cas de contestation ou de litige ultérieur.
⇨ Comparaison
Ce n’est pas parce que certains modèles portent la même désignation qu’ils sont identiques. Il arrive que les fabricants vendent un produit avec des options, des fonctionnalités ou des équipements variables. En comparant les prix sur plusieurs plateformes, il est donc primordial de s’assurer qu’on est face à des offres parfaitement semblables. Gare également à vérifier qu’un modèle d’ancienne génération – au prix forcément plus doux – ne biaise pas la donne.
⇨ Aspects techniques
L’importance des aspects techniques ne doit pas être négligée au moment de passer commande. L’absence de conseils avisés d’un vendeur et les informations lacunaires de certains sites accentuent d’ailleurs le risque d’erreur. D’abord, il faut savoir que les appareils ménagers achetés sur des plateformes étrangères ne sont pas équipés d’une fiche suisse. Ensuite, les installations électriques d’autres pays diffèrent des standards suisses (ampérage, etc.), ce qui implique des problèmes de raccordement – et donc d’adaptation – pour certains dispositifs. Enfin, selon leur origine (USA, etc.), les appareils sont prévus pour une tension de 110 volts. On peut alors les équiper d’un transformateur, mais l’opération peut être coûteuse.
Le gros électroménager encastrable (four, etc.) exige, lui aussi, certaines précautions (dimensions, etc.). Le risque, c’est de se retrouver avec un modèle qui ne rentrera pas dans l’agencement sans une éventuelle transformation. L’électronique de loisir n’est pas en reste. On prendra pour exemple un smartphone Samsung qu’on achète à l’autre bout de la planète et qui ne dispose pas de la langue française…
⇨ Livraison
Pour se montrer attractifs, bon nombre de commerces en ligne affichent les prix «livraison incluse», du moins dès que la commande atteint un certain montant. La livraison se fait par colis postal pour autant que le poids et le volume du produit le permettent. Pour les gros appareils, mieux vaut lire attentivement les conditions de vente du site: bien souvent, la «livraison incluse» signifie que l’article sera déposé devant l’immeuble et non pas à l’étage. Le client doit alors s’arranger pour être présent, sachant que l’heure de livraison peut être imposée. Il devra ensuite transporter l’objet dans son appartement, le déballer, recycler les emballages et évacuer l’ancien appareil. Ces prestations sont rarement incluses dans le prix. Elles sont facturées en sus pour un montant qui peut grimper jusqu’à 300 fr.
⇨ Garantie et retours
Si l’Europe et la Suisse imposent une garantie légale de deux ans, ce n’est pas le cas dans tous les pays. Mieux vaut donc bien connaître les conditions de vente avant de commander un article à l’autre bout du monde.
En cas de problème, le retour d’un produit défectueux peut impliquer des frais de port ou de transport décourageants. C’est encore plus vrai si la marque n’a pas de service en Suisse. Et même si le fabricant a un représentant officiel dans notre pays, il se peut qu’il ne prenne pas ou que partiellement en charge la garantie.
Christophe Inaebnit