Aquelques exceptions près, les ampoules électriques qui ne sont pas de classe énergétique A ou B n’auront plus le droit d’être vendues à compter du 1er septembre 2019. Cette mesure sonne le glas de l’immense majorité des halogènes qui n’arrivent pas à atteindre ce niveau d’efficience. Les rescapés? Les ampoules fluocompactes – dites économiques –, les tubes fluorescents (néons) et, surtout, les LED.
L’optimisme au menu
Ces nouvelles exigences légales vont se répercuter sur la consommation des ménages, sachant que l’éclairage représente en moyenne 12% de leur facture annuelle d’électricité. Pour celles et ceux qui sont équipés d’ampoules fluocompactes, la transition au LED représente un potentiel d’économie qui oscille entre 30% et 50%. En revanche, le gain sera élevé pour les foyers encore équipés d’halogènes, puisque les LED ont un rendement entre sept et quatorze fois supérieur: le remplacement d’une ampoule de 100 W, par exemple, représentera une économie annuelle d’une vingtaine de francs par an.
Hormis leur appétit mesuré, les LED sont souvent vantées pour leur durée de vie élevée. Il n’est pas rare de lire qu’elles peuvent durer plus de vingt ans. Ces estimations ne sont pourtant que des valeurs moyennes théoriques, souvent éloignées d’un usage réel. Des éléments, tels que le nombre d’allumages/extinctions ou le bon refroidissement de l’ampoule, ont une influence importante sur la durabilité des produits.
L’optimisme est également de mise sur l’équivalence de puissance indiquée par les fabricants. En prenant l’exemple d’une ampoule halogène G4 de 20 W, les emballages orienteront le consommateur sur une version LED de 2 W. Or, en examinant la puissance lumineuse – exprimée en lumens (lm) –, on constate qu’on est parfois loin du compte: une bonne LED de 2 W produit entre 200 et 230 lm, alors que l’halogène de 20 W génère entre 350 et 400 lm. Il est donc pertinent de se fier aux lumens affichés plutôt qu’à l’équivalence avancée par les fabricants.
Adaptation souvent aisée
Sur le plan technique, la transition aux LED pose relativement peu de problèmes sur la majorité des luminaires. Voici quelques points à prendre en considération.
⇨ Luminaire classique (sans variateur): moderniser une lampe de chevet ou un abat-jour de salon équipé d’une ampoule standard (culot E27 ou E14) est simplissime. La seule contrainte, c’est de trouver la forme (ronde, allongée, etc.) adaptée.
⇨ Luminaire à basse tension: on utilise des ampoules dont la tension est réduite de 230 V à 12 V par un transformateur ou un module électronique. En présence d’un transformateur, le LED pose rarement des soucis. En revanche, les modules électroniques ne sont souvent pas prévus pour fonctionner avec des ampoules consommant aussi peu. Il est alors possible que les LED clignotent ou ne s’allument carrément pas. La parade consiste à changer l’alimentation de la lampe (entre 80 fr. et 100 fr.).
⇨ Luminaires à variateur: un module électronique permet de régler l’intensité lumineuse. Il est donc indispensable de choisir une ampoule LED qui soit compatible avec cette technologie en examinant les informations figurant sur l’emballage. Le variateur peut néanmoins poser des problèmes s’il est conçu pour des ampoules d'une puissance plus élevée (au minimum 20 W). Un clignotement peut se produire, voire l’impossibilité d’éteindre la lumière. Il sera alors nécessaire de faire remplacer le variateur pour un coût d’environ 80 fr.
Christophe Inaebnit
*PARTENARIAT: La Bonne Combine – Réparations en tous genres, Prilly (VD), labonnecombine.ch
Gare aux LED intégrées!
A l’achat d’un nouveau luminaire LED, mieux vaut être attentif à la façon dont il a été construit. Sur certains modèles, les LED ne se présentent pas sous la forme d’ampoules qu’on peut remplacer, mais sont intégrées ou soudées sur des modules de la lampe. Même s’il est vrai que les diodes ont une durée de vie souvent élevée, une telle conception ne favorise pas la réparabilité. Lorsqu’une LED flanche, il est alors nécessaire de faire appel à un technicien pour la remplacer. Mais, parfois, l’intervention est si complexe et/ou coûteuse, que le luminaire est condamné à être jeter.