Les coussins synthétiques se composent généralement de polyester. Un matériau qui compte trois grands avantages. Premièrement, il est adapté aux personnes allergiques aux acariens. Deuxièmement, il peut être lavé à des températures élevées. Et, enfin, son prix est souvent moins élevé que celui des oreillers à base de plumes d’oie ou de canard.
Le polyester a néanmoins des inconvénients. A commencer par sa capacité d’absorption réduite qui est spécialement problématique en cas de forte chaleur. On se retrouve alors sur un coussin trempé. Pour une bonne nuit de sommeil, mieux vaut donc miser sur un modèle respirant et capable de bien répartir la chaleur, sans trop la stocker non plus.
Quatre bons élèves
Pour savoir quels oreillers proposent le meilleur compromis, nous en avons confié douze à un laboratoire spécialisé (lire «Les critères du test»). Une fois de plus, le bilan est le même: le prix n’est pas un gage de qualité. Le Nejlika d’Ikea peut ainsi se targuer de finir premier, tout en étant le deuxième moins cher (12.95 fr.) de notre sélection. A l’autre bout de l’échelle, le modèle Vital de Globus se classe avant-dernier, alors qu’il coûte 89 fr.
Hormis le Nejlika, seuls trois autres coussins terminent sur une bonne note: le Best Price de Migros (14.95 fr.), le Luna Tranco de Pfister (49.95 fr.) et le Fibralux Adjustable de Micasa (59 fr.). On apprécie leur respirabilité et leur bonne capacité thermique. Le laboratoire n’y a par ailleurs trouvé aucune substance nocive, ni dans leur housse ni dans leur matériau de rembourrage.
Des traces de polluants
Tel n’a pas été le cas du Hampdan d’Ikea. Il peut certes se vanter d’être particulièrement respirant, tout en étant le moins cher de notre sélection (9.95 fr.). Mais des traces de tétrachloroéthylène ont été détectées dans sa housse. Utilisé comme agent dégraissant dans le traitement des textiles, ce solvant a été classé cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). L’inhalation représente la principale voie d’exposition. En l’occurrence, la quantité trouvée était inférieure aux valeurs fixées par le label Oeko Tex. Le laboratoire mandaté a dès lors considéré que les résidus mesurés ne présentaient aucun danger pour la santé. Malgré tout, nous avons décidé de dévaluer les modèles concernés, simplement parce que cinq produits montrent qu’il est possible de se passer de ces substances.
Revenons à la respirabilité. Un critère pour lequel le Premium Adjustable de Manor ainsi que le Dream Fibre Adjustable d’Interio sont les plus mauvais. Ce dernier contenait en outre des traces d’acétophénone. Susceptible de se détacher au contact de la sueur, cette substance est soupçonnée d’irriter la peau et les voies respiratoires.
Epaisseur variable
Manor indique que le Premium Adujstable est rempli de très petites fibres, ce qui le rend particulièrement doux et souple. Il précise que leur assortiment compte des modèles pourvus de fibres plus grossières, qui sont plus respirantes. Interio écrit que le rembourrage du Dream Fibre Adjustable est particulièrement fin et doux. Quant à Billerbeck, il souligne que la quantité de substances nocives détectée dans l’Edition Stripe est largement inférieure aux prescriptions d’Oeko Tex, de telle sorte que «cet oreiller ne présente aucun danger pour la santé».
Nous n’avons pas cherché à savoir à quel point les coussins étaient mous ni à quel point ils soutenaient la tête. Nous estimons que ces critères dépendent fortement des préférences de chacun. Les oreillers sélectionnés supportaient généralement une force de soutien moyenne*. Trois des modèles testés disposent par ailleurs d’une capacité de rembourrage variable. Le Fibralux Adjustable de Micasa, le Premium Adjustable de Manor ainsi que le Dream Fiber Adjustable d’Interio ont en effet une ouverture sur le côté, permettant d’ajouter ou d’enlever du rembourrage, selon qu’on préfère un coussin plus ou moins épais.
*Bonus web
Lire «Comment trouver le bon oreiller»
Jonas Arnold / sh
Les critères du test
Le laboratoire a analysé les douze oreillers selon deux critères.
1. Confort général
A l’aide d’un modèle de peau artificielle, les experts ont simulé le développement de la chaleur corporelle et la libération de l’humidité. Ils ont ainsi pu mesurer la capacité d’isolation thermique des oreillers ainsi que leur respirabilité. Ils ont également évalué dans quelle mesure la chaleur se répartissait bien autour de
la tête.
Substances indésirables
Les experts ont passé les housses et les matériaux de remplissage au crible, afin de détecter toute trace de produits ignifuges ou de composés organiques volatils. Ces substances indésirables peuvent se détacher du tissu au contact de la transpiration. Raison pour laquelle même les plus petites traces ont été jugées sévèrement.