Le psyllium est la graine du plantain des Indes. On consomme son enveloppe protectrice, appelée «tégument», que l’on utilise pour sa richesse en fibres. Il entre, par ailleurs, dans la composition du Metamucil, un médicament destiné à traiter la constipation. On peut aussi le trouver dans la composition de pains et autres pâtisseries sans gluten, ainsi que de produits «low carb». Le psyllium donne du moelleux et du volume aux aliments qui en contiennent. Ses fibres ont en effet la capacité d’absorber une grande quantité d’eau, telle une éponge, ce qui leur donne une consistance visqueuse évoquant la gélatine. Elles permettent de régulariser le transit, en agissant autant contre la constipation que contre la diarrhée.
Comme les graines de lin ou de chia qui ont la même sorte de fibres, le psyllium favorise le sentiment de satiété en ralentissant la vidange de l’estomac; il a, de surcroît, un effet prébiotique en nourrissant les bonnes bactéries présentes dans l’intestin.
Mieux vaut consommer le psyllium en petites quantités, soit une cuillère à café dans son muesli ou son yogourt par exemple. A l’état brut, il n’a quasiment aucune saveur et s’intègre donc aux préparations culinaires sans en altérer le goût. On peut aussi en rajouter quelques cuillères dans une recette de pain ou de pâtisseries. On l’introduira progressivement pour éviter des désagréments intestinaux, comme des ballonnements. Surtout, il faut boire suffisamment, sans quoi le remède risque d’être pire que le mal et peut occasionner des occlusions intestinales.
Le psyllium peut altérer l’absorption de certains médicaments; il est donc conseillé de les prendre une heure avant de consommer ces graines.
Doris Favre, diététicienne diplômée