L’évolution des batteries a permis d’autonomiser toutes sortes d’objets. Si l’absence de cordon d’alimentation apporte un confort d’utilisation indéniable, les accus n’ont pas que des avantages. Hormis leur autonomie variable, ils souffrent d’une durée de vie limitée. Les réactions électrochimiques qui se produisent sont, en théorie, réversibles à l’infini. Mais, en pratique, les impuretés chimiques des matériaux produisent des réactions parasites qui dégradent les électrodes ou l’électrolyte.
Ce phénonème est plus ou moins marqué selon les conditions d’utilisation. La décharge profonde d’une batterie au plomb, par exemple, accélère l’apparition de sulfate sur les électrodes, alors qu’une surcharge va les oxyder ou les dégrader. Les accus au lithium ne connaissent pas ce problème. Mais la température d’utilisation et le type de cycle charge-décharge ont également une incidence sur la baisse de leurs performances (lire «Mon smartphone, c’est d’la bombe!»).
Une nouvelle vie, c’est possible
S’il ne vient pas à l’idée d’un automobiliste de jeter sa voiture en raison d’une batterie en bout de course, la réflexion n’est pas la même avec un petit appareil. Pourtant, le remplacement d’un accu est bien souvent possible pour lui redonner une nouvelle vie. Si l’opération n’a pas franchement de sens sur un objet bas de gamme acheté à vil prix, elle est souvent pertinente pour des dispositifs de qualité qui fonctionnent encore parfaitement.
Les appareils à accus peuvent être divisés en deux catégories. La première regroupe les articles dotés d’une batterie amovible que l’utilisateur peut facilement changer lui-même. On trouve les perceuses sans fil, les appareils photo et la plupart des ordinateurs portables ou encore les vélos électriques. Pour autant que l’accu soit disponible, son coût dépendra de ses caractéristiques et du prix fixé par son fabricant. Ainsi, il faut compter entre 100 fr. et 200 fr. pour un ordinateur portable et autour de 800 fr. pour un vélo électrique standard (voir tableau).
Comme la disponibilité des pièces détachées n’est pas toujours assurée par les fabricants, il n’est jamais inutile de bien se renseigner, à l’achat d’un objet neuf. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’il existe souvent des batteries compatibles sur le marché. A ce titre, le choix d’un commerce localisé en Suisse facilite un éventuel retour de marchandises en cas de problème.
Inséparable, Le module
La deuxième catégorie regroupe les appareils dotés d’une batterie qui exige un démontage plus ou moins complexe. Si l’objet a déjà quelques années, il est certainement équipé d’un modèle d’ancienne génération (Ni-Cd ou Ni-Mh). Le remplacement de cet élément est souvent possible par un produit générique. Le coût oscille entre 10 fr. et 15 fr. par cellule composant la batterie.
Avec les dispositifs bénéficiant de la technologie au lithium, l’intervention est plus problématique. Car l’accu doit être en parfaite adéquation avec le module électronique. C’est pourquoi les fabricants sont nombreux à ne pas livrer ces deux composants séparément. Politique qui alourdit quelque peu le prix de l’opération.
Christophe Inaebnit