C’est le genre d’histoire qui se passerait bien d’une suite! Pourtant, les mésaventures du cabinet du docteur Haldy, à Prilly (VD), que nous relations dans un article en janvier dernier, ne sont pas terminées. Pour rappel, la société Swiss Office Solutions, basée à Allschwil (Bâle), avait envoyé de nombreuses cartouches d’encre non commandées au secrétariat du médecin. Les collaboratrices avaient payé, par erreur, les factures. Malgré de nombreux contacts téléphoniques et par écrit, aucun remboursement n’avait été obtenu. Le cas avait été dénoncé au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO).
L’article avait fait réagir d’autres lecteurs qui avaient rencontré le même problème. Swiss Office Solutions avait d’ailleurs reproché au docteur Haldy d’avoir raconté l’histoire à la presse. Elle avait également prétendu qu’un avocat allait prendre contact avec lui. Menace qui n'a pas été mise à exécution.
Nouvelle société, mêmes techniques
Les mois passent et, la semaine dernière, l’imprimante du cabinet médical tombe en panne. Un modèle d’une autre marque est choisi pour la remplacer. Une collaboratrice du secrétariat commande alors des cartouches à leur fournisseur de bureautique habituel. Mais deux jours plus tard, elle reçoit l’appel d’une autre société, basée en Argovie, qui prétend devoir livrer des toners. Détectant l’arnaque, l’employée répond qu’aucune commande n’a été passée chez eux et qu’ils n’utilisent d’ailleurs plus la même marque d’imprimante.
Quelques jours plus tard, un paquet avec trois toners arrive néanmoins. La collaboratrice appelle alors l’entreprise et exige que quelqu’un viennent chercher le colis non désiré. On lui promet que ce sera fait dans les prochains jours... Affaire à suivre.
Ne vous laissez pas faire!
Pour contrer les agissements répétés de ces entreprises, il est possible de déposer une réclamation au SECO qui peut saisir le tribunal compétent notamment. Malheureusement, si certaines de ces sociétés ferment, de nouvelles entités sont régulièrement lancées. Voici un rappel des précautions à prendre pour ne pas se faire abuser.
- Si une entreprise prétend devoir livrer une marchandise non commandée, il faut fermement démentir. Mieux vaut éviter de faire durer la discussion, l’interlocuteur pouvant essayer d’obtenir des informations sur votre matériel.
- Quand un livreur apporte une marchandise qui n’a pas été commandée, il faut la refuser.
- Si elle est tout de même livrée, avertissez l’expéditeur (idéalement par recommandé) que vous ne paierez pas les articles et qu’ils sont à disposition dans vos locaux.
- La société peut menacer d’engager des poursuites. Il s’agit le plus souvent d’une technique d’intimidation. Si ces menaces sont néanmoins mises à exécution, il convient de faire opposition dans les dix jours. Pour la faire lever, l’entreprise devra apporter la preuve de la commande, qu’elle n’a pas.
Bernard Utz