Pour le plus grand plaisir des globe-trotters, le coût des billets d’avion a chuté ces dernières années. Hélas, le confort a dégringolé aussi: un même appareil accueille, aujourd’hui, nettement plus de sièges qu’avant. Parallèlement, les taux de remplissage ont grimpé, si bien qu’il est devenu rare de voyager avec une place libre à côté de soi.
A entendre les compagnies aériennes, les consommateurs auraient provoqué cette tendance en privilégiant systématiquement les billets les moins chers. Pourtant, ceux-ci peuvent rarement savoir à quel confort s’attendre au moment de choisir leur billet d’avion! Exemple: la recherche d’un ticket en juin prochain entre Genève et Tokyo sur le comparateur kayak.ch donne des dizaines de résultats, avec des prix ne variant que peu. Or, à ce stade, impossible de savoir si les sièges à 875 fr. de la compagnie X seront plus confortables que ceux à 800 fr. de la compagnie Y! Il existe pourtant des astuces pour orienter son choix.
1. La largeur du siège
Elle est généralement liée au type d’avion. Ainsi, en classe économique, les sièges des Airbus A320 sont souvent plus larges que ceux des Boeing 737, au fuselage plus étroit. On retrouve cette différence sur les avions long-courriers. Les rangées de sièges des nouveaux Boeing 777 de Swiss sont, par exemple, plus serrées que celles des anciens Airbus A330 et A340, différence qui n’est pas anodine sur un vol de plusieurs heures.
Le type d’avion est presque toujours indiqué au moment de la réservation du billet auprès de la compagnie ou d’un intermédiaire. Pour connaître la largeur du siège des appareils, consultez notre tableau ci-contre.
2. L’espacement entre les sièges
Il est nettement plus difficile à connaître, car il varie non seulement d’une compagnie à l’autre, mais même d’une rangée à l’autre! Là, le type d’avion ne joue aucun rôle. Pour se faire une idée de l’espace auquel il faut s’attendre, un détour par un site tel que seatguru.com n’est pas inutile. On y trouve un plan de l’intérieur de nombreux appareils ainsi qu’une estimation de la largeur et de l’espacement («pitch») des sièges, même si elle n’est pas fiable à tous les coups.
Pour avoir plus d’espace, il est possible d’opter pour les sièges situés au niveau des sorties de secours qui donnent sur l’aile, mais leur réservation passe souvent par un supplément. En règle générale, enfin, plus on progresse vers l’arrière de l’appareil, plus les sièges sont rapprochés. Cette tendance est, par exemple, nettement perceptible dans les nouveaux Bombardier CS300 de Swiss.
3. Choisir son siège
Les sièges couloir permettent d’étendre les jambes, de se promener dans l’avion et d’aller aux toilettes sans déranger ses voisins. Les sièges fenêtre offrent un beau panorama, à condition de privilégier l’arrière de l’appareil où l’aile n’entrave pas la vue. Attention: dans la plupart des Airbus A330 et A340, notamment ceux de Swiss, la place pour les jambes est moindre côté fenêtre, en raison du boîtier multimédia qui grignote de l’espace. Les Boeing 787 sont aussi à éviter, car leur système d’obscurcissement automatique des fenêtres peut entraver la contemplation du paysage.
Le hic, c’est que choisir sa place à l’avance implique de plus en plus souvent de payer un extra. Y renoncer signifie se voir attribuer un siège lors du check-in. Certaines compagnies essaient de faire peur en laissant croire aux voyageurs qu’ils seront séparés s’ils ne paient pas le supplément «choix du siège». Il n’en est rien dans la plupart des cas, pour autant que les billets aient été achetés lors d’une même réservation et que le check-in ne soit pas réalisé au tout dernier moment.
Pour éviter d’échouer sur un siège sans couloir ni hublot, le secret est d’anticiper l’enregistrement. A ce moment, il devient possible de choisir ou de changer sa place gratuitement, sauf avec certaines compagnies low-cost, dont easyJet. Pour cela, inutile d’arriver à l’aéroport très tôt. Il est plus efficace de procéder au check-in sur le site internet de la compagnie aérienne. Cette manœuvre est généralement possible 24 heures avant le départ du vol.
Vincent Cherpillod