Pour certains consommateurs, le premier critère de choix est le prix. D’aucuns privilégient des normes éthiques ou environnementales. Pour d’autres, c’est la qualité nutritionnelle des aliments qui prime avant tout. Or, la lecture des étiquettes est un exercice fastidieux. Elle reste pourtant indispensable, même si des systèmes comme le Nutri-Score permettent une évaluation rapide et facile.
Un scan qui ne dit pas tout
Grâce à son système de notation à cinq niveaux – du A en vert foncé (très bonne qualité) au E en rouge (mauvaise qualité) – le Nutri-Score permet de noter la valeur nutritionnelle des produits transformés. A défaut d’apparaître directement sur les emballages, cette indication est accessible grâce à des applications comme NutriScan, proposée gratuitement par Bon à Savoir. Il suffit pour cela de la télécharger pour scanner ensuite le code-barres figurant sur les emballages.
Le score est établi par un algorithme qui tient compte des points négatifs (excès de sucre, sel, calories et graisses saturées) et positifs (légumes, protéines et fibres). Mais, pour optimiser sa mise en œuvre, le système n’intègre pas tous les facteurs indicatifs de la qualité nutritionnelle d’un produit. Aussi, il ne prend pas en compte la qualité des huiles utilisées, la présence naturelle de micronutriments (vitamines, minéraux, antioxydants, etc.) ou l’adjonction d’additifs.
Malgré cela, le Nutri-Score et les applications qui en découlent sont utiles aux consommateurs. Mais il est toujours pertinent de jeter un œil à la liste des ingrédients. Si cet exercice semble a priori fastidieux, quelques règles permettent d’y voir plus clair sans être un spécialiste de la lecture des étiquettes. Voici quelques principes de base.
Les produits à privilégier
⇨ Ceux qui sont composés de peu d’ingrédients, sans additifs déconseillés et qui utilisent des produits naturels. On préférera, par exemple, les aliments qui ont du lait plutôt que des protéines de lait, du sucre plutôt que du sirop de glucose-fructose ou de la farine plutôt que de l’amidon modifié.
⇨ Ceux qui renferment des graisses de bonne qualité comme les huiles de colza et d’olive, plutôt que celles de tournesol ou les graisses de palme et de coco.
⇨ Ceux qui n’ont pas ou peu de sucres ajoutés.
⇨ Ceux qui contiennent le plus de fibres (céréales complètes, etc.).
⇨ Ceux dont l’origine est la plus proche (nuggets de poulet suisse plutôt que du Brésil, etc.).
Les produits à éviter
⇨ Ceux qui ont trop de sucres ajoutés (voir exemple 1).
⇨ Ceux qui vantent l’ajout de vitamines et de minéraux. C’est souvent une manière de masquer leur piètre qualité nutritionnelle (voir exemple 2).
⇨ Ceux qui sont allégés (en graisse et en sucre) contiennent des édulcorants artificiels et des épaississants dont on devrait se passer (voir exemple 3).
Doris Favre, diététicienne diplômée
1. Frosties, céréales pour petit-déjeuner
Glucides: 87 g, dont 37 g de sucres (soit 50 g d’amidon apporté par la farine de maïs + 37 g de sucre ajouté, soit du sucre de table).
Manger un bol de 50 g de ces céréales, équivaut donc à avaler 5 morceaux de sucre!
2. Bonbons Nimm2
Couvrir ses besoins en vitamine C en avalant des bonbons?
Pour y parvenir, il faudrait avaler environ 100 g de bonbons et en passant 90 g de sucres divers et 3,4 g d’huile de palme! Pas franchement une bonne idée!
3. Yogourt Choco 0% Hirz
Un «bon» yaourt choco classique peut être composé de seulement trois ingrédients (yogourt, sucre et chocolat en poudre).
Celui de Nestlé contient 11 ingrédients, dont de l’eau en 2e postion (!), de l’amidon de maïs, un arôme de synthèse et deux édulcorants artificiels à éviter!