Qui n’a jamais reposé dans le rayon un produit dont la liste des ingrédients abonde en additifs notés par un code en E? Plutôt que de modifier leurs recettes, certains industriels indiquent le nom complet des additifs. C'est notamment le cas de biscuits comme les Tuc Original de Lu, les Crackers de Ritz ou les Goldfish de Kambly. Démonstration avec les Tuc Original.
Un rapide coup d’œil pourrait nous rassurer: aucun code E n’y figure… Mais une lecture plus attentive laisse apparaître des composants qu’aucun placard de cuisine ne renferme: sulfite de sodium, lécithine de tournesol, carbonate de sodium et d’ammonium. Un bel embrouillamini pour le consommateur qui ne va certainement pas perdre son temps à chercher à quel code E ces appellations correspondent.
Score pas fameux
C’est compter sans l’application Nutriscan+ qui va le faire à sa place et rendre vaine l’opération de passe-passe de la maison Lu. Son verdict est clair: ces biscuits apéritifs récoltent la note D. Deux ingrédients en particulier sont problématiques: le sulfite de sodium E221, à éviter absolument, et la quantité excessive de sel. A cela, s’ajoute un excès de lipides, d’acides gras saturés et de sucre (pastilles orange).
La classification Nova, affichée par Nutriscan+, indique encore que ces crackers sont des produits ultratransformés (groupe 4). Une vaste étude a établi une corrélation entre le risque de cancer – du sein en particulier – et la consommation de ce genre d’aliments (lire «Les aliments ultratransformés dans la ligne de mire»).
Enfin, signalons l’utilisation d’un glucide envahissant, le sirop de glucose, qu’il convient d’éviter, car il favorise le surpoids, les pathologies du foie, les risques de troubles cardiovasculaires et le diabète de type 2.
Doris Favre, diététicienne diplômée