Nombreux sont les parents et les grands-parents qui préparent, au fil des ans, un pécule à offrir à leur descendance au moment de la majorité. Mais comment le faire fructifier au mieux lorsque les comptes d’épargne jeunesse ne rapportent que rarement plus de 1% d’intérêts?
Une alternative intéressante sont les «plans d’épargne en fonds». Attention, il ne s’agit pas d’épargne, mais bien de placements dans des fonds. Leur particularité: on peut faire des versements réguliers de petites sommes, ce qui permet d’éviter de placer une grosse somme d’argent à un moment défavorable.
Près de 4% de rendement en quinze ans
Contrairement aux taux d’intérêts des comptes d’épargne classique, les taux de rendement des fonds ne sont pas fixes, mais ils varient en fonction de la conjoncture. On ne peut donc pas les prédire. Un regard en arrière montre que ces placements peuvent être intéressants. Pour avoir une idée d’ordre de grandeur, nous avons demandé à la Fondation de placements Avadis de calculer le rendement d’un investissement de 500 francs par année entre 2005 et 2020, soit un total de 8000 francs. Au terme de ces seize ans, la fortune nette (tous frais déduits) s’élève à 11 342 francs, pour une stratégie de risque équilibrée. C’est 3,99% de rendement annualisé. Les plus courageux, qui auraient opté pour une stratégie risquée, auraient compté, en 2020, 14 717 francs, soit un rendement annualisé de 6,85%.
Qui veut investir en bourse doit être conscient que les cours peuvent chuter, il est donc nécessaire d’avoir les nerfs solides. Dans notre exemple, les performances annuelles ont varié entre -43% à +33% selon les années. Pour s’assurer d’un meilleur rendement, il faut prévoir d’investir sur plusieurs années. Cela est généralement le cas quand on met de l’argent de côté pour sa descendance. Les statistiques montrent que, à partir de douze ans, un investisseur a de grandes chances de ressortir gagnant, même en cas de baisse des cours.
Il faudra aussi se poser la question de la conjoncture à l’approche de la majorité du destinataire. Si les cours ne sont pas favorables au moment des dix-huit ans, mieux vaut les conserver jusqu’à ce que le vent tourne.
Moins de frais pour les passifs
Ces placements impliquent des frais. Les frais de fonds qui se calculent en pourcentage de la somme investie (Total Expense Ratio ou TER) et se paient par an. A cela s’ajoutent souvent des droits de garde, que la banque facture pour la conservation des titres. PostFinance prélève en sus 1% de la somme au moment de son investissement. Chez VZ et Cler, les droits de garde sont inclus dans un pourcentage forfaitaire incluant tous les frais.
Les fonds passifs sont moins coûteux, car ils ne requièrent pas de gestion active. Ils sont composés d’actions choisies dans le but de reproduire la performance de leur indice de référence, comme par exemple le SMI. Leurs rendements à long terme étant généralement plus élevé, nous avons choisi de focaliser notre comparatif sur ces fonds. Certaines banques, dont les Banques Cantonales romandes, ne proposent que des plans d’épargne en fonds actifs. C’est pourquoi elles ne figurent pas dans le tableau.
Sandra Porchet