D’abord invention révolutionnaire, le plastique est aujourd’hui l’ennemi public numéro 1. Et pour cause: son impact sur l’environnement est terrifiant. Des eaux les plus profondes aux plus hauts sommets, il occasionne des dégâts majeurs. Tous les moyens sont alors bons pour lui faire la guerre.
Troquer les sacs en plastique pour des modèles en tissu. S’offrir des pailles en inox. Remplacer ses tupperware par des contenants en verre. Acheter des aubergines espagnoles en vrac plutôt que suisses et emballées. Bref, la liste est longue.
Mais voilà que, un beau jour d’été, ces options plastic-free tombent de leur piédestal. La faute d’abord à une étude danoise qui nous apprend que, selon les critères retenus, un sac en coton «devrait être réutilisé au moins 7100 fois pour égaler les performances environnementales d’un sac en plastique». Puis cet article qui soutient que «le même raisonnement vaut pour les mugs, gourdes et autres objets à vocation écologique. Leur production est si coûteuse en ressources qu’elle contredit souvent l’intention de départ qui est de protéger l’environnement».
Face à ces informations contradictoires, le consommateur conscientisé se retrouve désemparé. Il réalise que la question de la durabilité va bien au-delà de l’absence de plastique. Comment va-t-il s’en sortir dans ce champ de mines où le plastic-free est parfois mieux, parfois pire?
Une partie de la réponse réside dans le principe des «5 R», préconisé par la prêtresse du «Zéro déchet», Béa Johnson: Refuser ce dont on n’a pas besoin, Réduire ce dont on a besoin, Réutiliser ce que l’on a déjà, Recycler les déchets que l’on n’a pas pu éviter et enfin «Rot», c’est-à-dire composter.
L’autre partie de la réponse tient sur deux lignes: consommer moins, acheter en seconde main et utiliser les choses le plus longtemps possible.
Sou’al Hemma