Nombre de parents souhaitent garantir à leurs enfants l’accès aux approches plus douces des médecines complémentaires, ostéopathie en tête. Cette discipline n’est pas remboursée par l’assurance de base, contrairement à l’homéopathie, la phytothérapie, la thérapie neurale, la médecine traditionnelle chinoise et la médecine anthroposophique, couvertes sur prescription médicale. Les caisses maladie proposent donc des assurances complémentaires, avec des listes de médecines douces et de thérapeutes qu’elles reconnaissent et remboursent.
Le plus souvent, on peut combiner ces complémentaires avec d’autres modules pour former un paquet incluant aussi l’orthodontie. Car c’est là un autre enjeu majeur pour les parents: éviter de devoir payer de leur poche l’appareil dentaire de leur enfant, une ardoise qui peut grimper à 12 000 fr. voire 15 000 fr. Et le risque de passer à la caisse n’est pas minime, puisqu’un enfant sur deux est concerné. Assurances, options, packs… Pas facile de se retrouver dans la grande diversité des combinaisons de primes et des conditions d’assurance. Notre tableau comparatif vous aidera à y voir plus clair.
Couverts sans franchise dès 20 fr.
- Orthodontie. Bon à Savoir a contacté les assureurs maladie et retenu les solutions les meilleur marché qui permettent une couverture étendue de l’orthodontie. Soit celles qui remboursent à hauteur de 75% des coûts et jusqu’à 10 000 fr. par an au minimum. Certaines caisses proposent des remboursements à 50% uniquement. Dans ces cas-là, nous avons ajouté, dans notre comparatif, une assurance soins dentaires, pour autant que la prime totale n’explose pas. A la CSS, une assurance dentaire en plus ferait rapidement grimper celle-ci à 44.70 fr. par mois et à presque 50 fr. chez Sanitas, alors que les coûts augmentent beaucoup moins à la Concordia. Chez KPT et Groupe Mutuel, il n’est pas possible d’être couvert pour l’orthodontie sans contracter une assurance dentaire onéreuse.
- Ostéopathie. Côté médecines douces, notre comparatif prend en compte un remboursement de 75% des coûts et jusqu’à 1000 fr. par an au minimum, soit l’équivalent d’une douzaine de séances (qui n’ont pas besoin d’être prescrites). Dans notre tableau, Sympany et Atupri couvrent 50% du total. En ajoutant l’option Natura et son plafond de 80%, la prime de Sympany décollerait à 37.20 fr. Le paquet Plus de Sympany requiert aussi 10% de participation annuelle de la part de l’assuré. ÖKK, Assura et Swica demandent également une quote-part ou franchise pour la médecine douce.
Jusqu’à 50% de rabais «faciles»
Fait important, les paquets ou combos de complémentaires s’étendent au-delà de l’orthodontie et de la médecine alternative. Ils incluent aussi très souvent les urgences à l’étranger, le transport, la recherche et le sauvetage, les lunettes et lentilles de contact, des offres de prévention et de promotion de la santé, les vaccins, et parfois des offres de garde d’enfants, d’aide à domicile ou de correction des oreilles. Nombre de paquets couvrent en outre des frais de contrôle et de prophylaxie dentaire, certains des coûts d’extraction de dents de sagesse ou encore, comme la CSS, Assura et Atupri, le remboursement de soins dentaires.
Sans franchise ni quote-part, les solutions d’AXA, EGK ou Visana offrent des prestations étendues pour moins de 25 fr. Mais elles ne sont pas forcément les plus avantageuses: ÖKK, Sympany, Atupri et Assura proposent des rabais très attractifs, entre 20% et 50%, dans le cas où au moins un parent souscrit une complémentaire maison. Avec Assura, une assurance de base suffit, et six mois de primes sont offerts en cas de souscription prénatale.
Gilles D’Andrès
Pour quand, la complémentaire enfant?
Une complémentaire enfant permet, d’une part, de réduire les frais à la charge de la famille. Mais aussi de ne pas devoir affronter d’énormes dépenses d’un coup, comme pour le port d’un appareil dentaire qui peut coûter bien plus de 10 000 fr.
La grande majorité des assureurs encourage à conclure ces polices avant la naissance, proposant parfois des rabais. Outre les questions financières, le fait d’assurer son enfant si tôt apporte un avantage: les caisses ne peuvent pas refuser l’admission ou émettre des réserves, quels que soient les problèmes de santé qui surviennent ensuite. A noter qu’avant l’âge de 3-4 ans, on n’a souvent pas besoin de remplir de questionnaire pour une complémentaire dentaire. Enfin, gare au délai s’il s’agit de résilier une complémentaire: il est souvent fixé au 30 septembre.