Une arnaque! Le magazine de consommation britannique Which? n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dénoncer le tarif exorbitant des cartouches d’encre vendues par les fabricants d’imprimantes. Il a récemment comparé le coût des cartouches à celui d’autres liquides réputés onéreux en calculant leur prix moyen au millilitre. Résultat: un millilitre de champagne revient à 0.06 livre sterling, soit environ 8 centimes. Un whisky de dix-huit ans d’âge coûte 0.13 livre sterling (15 ct.). Plus chère, l’eau de parfum atteint 1.20 livre (1.50 fr.) par millilitre. L’encre d’imprimante les bat à plate couture… à 2.42 livres, soit 3.03 fr.
Ces chiffres laissent pantois. Certes, on connaît les stratagèmes des fabricants qui vendent à prix avantageux des imprimantes neuves, mais qui se rattrapent en facturant les cartouches à prix d’or. En fait, il est souvent judicieux d’accepter de payer l’appareil un peu plus cher au départ afin d’épargner de grosses quantités d’encre (lire «Quand l’encre fait exploser le prix de l’imprimante»).
Pour faire des économies, il est tentant de se tourner vers les options génériques, nettement moins chères. Dans son enquête, Which? a interrogé plus de 8000 consommateurs. Plus de la moitié d’entre eux utilisent principalement des cartouches d’origine, par crainte que l’encre ne soit pas compatible, d’une qualité insuffisante ou que la cartouche ne fuie et abîme la machine.
Pourtant, les génériques obtiennent les meilleurs résultats (qualité d’impression, facilité d’utilisation et rapport qualité-prix), selon le panel de consommateurs. Revers de la médaille: ces cartouches risquent d’engendrer des problèmes de compatibilité, comme l’apparition d’un message d’erreur. Parfois, l’appareil cesse de fonctionner après plusieurs impressions. Sans compter qu’il n’est pas toujours aisé de trouver des compatibles pour son modèle.
Autre solution: opter pour une imprimante laser. Même si le coût de l’appareil et du toner est plus élevé, le nombre de pages imprimées est sans commune mesure avec les appareils à jet d’encre. L’achat est donc rentable à long terme. Reste l’impression tenace que le consommateur se fait plumer et n’est pas véritablement en situation de faire jouer la concurrence.
Alexandre Beuchat