On a de plus en plus de mal à comprendre. La fixation des primes de l’assurance maladie, celle des factures d’électricité, du gaz, le tarif de l’essence, celui de l’alimentation. Chaque actualité semble, désormais, constituer une cause de renchérissement inévitable et sans retour.

La pandémie, la guerre en Ukraine, le changement climatique, le conflit israélo-palestinien... Le moindre dérèglement entraîne la hausse de nos factures sans que l’on comprenne toujours très bien les mécanismes à l’œuvre derrière ces augmentations.

Sont-elles vraiment justifiées? Ou accrues par une avidité opportune? Est-il réellement si compliqué d’expliquer clairement en quoi tel événement entraîne telle incidence sur le budget de nos ménages, et dans quelles proportions? Certainement pas.

Où se trouvent les blocages et qui en a la clé? Clarifier la situation est devenu d’autant plus nécessaire que cela permet d’éviter le doute, la méfiance et, finalement, la perte de confiance et la résignation qui s’étendent peu à peu dans de nombreux domaines de nos vies quotidiennes. Une réaction qui génère fatalement autant de frustration que d’agressivité.

Ce travail de recherche et d’explications, c’est le nôtre. Celui d’un journalisme indépendant des lobbies et de tout intérêt commercial, Bon à Savoir étant une entreprise à but non lucratif.

Depuis 18 mois, nous surveillons l’évolution des coûts de l’alimentation à travers notre Observatoire des prix, et pointons les excès (lire ici). Nous avons montré qui bloquait les réformes dans le domaine de la santé, comment l’opacité règne dans le monde de l’assurance maladie ou encore quels parlementaires se préoccupent sérieusement des intérêts des consommateurs.

Dans ce numéro, nous nous sommes intéressés aux tarifs du gaz (lire ici) et à celui de l’électricité (lire ici). Face aux impacts de la crise énergétique, les consommateurs sont livrés à eux-mêmes, avec des factures qui grimpent au même rythme que les bénéfices des sociétés. Simplement parce que le système le permet.

Dans cette époque où il est si facile de produire du faux, de désinformer, le vrai travail journalistique n’a jamais eu autant de valeur.

Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef