Manger des œufs périmés, c’est risqué. On comprend alors le désarroi de Véronique Métille face aux dates inscrites sur une boîte d’œufs achetée chez Denner, à Granges-Marnand (VD), le 25 novembre 2018: pondus le 11 novembre, à vendre jusqu’au 2 décembre, mais… à consommer jusqu’au 22 novembre.
«Denner peut donc vendre des produits périmés», s’étonne notre lectrice de Trey (VD). Légalement, la réponse est évidemment négative. La loi suisse interdit la vente d’aliments dont la date limite de consommation est dépassée. Même si le prix de l’article est réduit, ce qui, en l’occurrence, n’était pas le cas.
Sur les six articles achetés par le mari de Véronique Métille, ce jour-là, trois étaient pourtant passés de date. Parmi eux, du chocolat liégeois dépassé de plus d’une semaine. Le couple a immédiatement écrit à la filiale concernée. Il lui a transmis les codes-barres et les dates des articles ainsi que le ticket de caisse. Mais la succursale n’a jamais répondu. «Une excuse aurait été la bienvenue», regrettent les clients déçus. Bons joueurs, ils rappellent que le magasin avait fermé une semaine, puis rouvert la veille de leurs achats. Cela aurait-il participé à la confusion?
Contacté par nos soins, le discounter confirme que «les périodes avant, pendant et après une transformation sont intensives». Il soutient n’avoir jamais reçu de lettre et parle d’un cas exceptionnel. «En principe, le personnel contrôle chaque jour les dates de péremption des produits», ajoute-t-il. Pour la boîte d’œufs, il évoque une probable erreur d’impression sur l’emballage. Il regrette la situation et s’engage à envoyer un bon d’achat à nos lecteurs.