En 1965, lorsque la publicité est apparue sur les petits écrans suisses, un maximum de 12 minutes par jour était autorisé, mais pas le dimanches et jours fériés. Depuis, la situation a bien évolué. La loi sur la radio et la télévision actuelle date de 2006 et limite la durée quotidienne des réclames à 15% du temps de transmission, c’est-à-dire un maximum de 3 heures et 36 minutes par jour. Pour éviter qu’elle ne prenne une place trop importante durant les heures de grande audience, un pourcentage horaire maximum est également défini à 20%. Pour les chaînes privées, aucune limite n’existe.
Concurrence accrue
Selon l’Office fédéral de la statistique, le nombre d’heures de publicité sur les chaînes de télévision publique a augmenté de plus de 90% entre 1999 et 2014, pour atteindre 2848 heures par an. Pourtant, les revenus n’ont pas beaucoup évolué durant la même période, puisqu'ils sont passés de 338.4 à 370.6 millions de francs, soit une hausse de moins de 10%.
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Daniel Steiner, porte-parole de la SRG SSR, explique que c’est la pression concurrentielle croissante des chaînes privées allemandes, françaises et suisses qui ont provoqué la baisse du prix des spots dès le début des années 2000. Pour maintenir la stabilité des revenus, il a ainsi été nécessaire d’augmenter le volume de publicités. En 2002, le prix moyen pour un spot de 30 secondes était de 3812 fr. En 2014, soit 12 ans plus tard, il était de 2978 fr.
D’autres modèles existent
Reste qu’à l’étranger, les chaînes publiques ont choisi d’autres voies. France Télévision exclut ainsi toujours la publicité après 20 h. En Allemagne, ARD et ZDF font de même, les dimanches et jours fériés en plus. En Angleterre, la BBC ne se finance qu’avec la redevance. Et la Suède, plus facilement comparable à la Suisse pour le nombre d’habitants, a une redevance presque deux fois moins élevée et une télévision sans publicité.
Thomas Lattmann/bu