Les imprimantes jet d’encre sont devenues très bon marché. On trouve facilement des modèles pour moins de 100 fr. Mais les fabricants savent se rattraper en facturant les cartouches à prix d’or. Pour faire des économies, il est très tentant de se tourner vers des solutions alternatives. De la même manière qu’on peut acheter en pharmacie des médicaments génériques, il est possible d’acheter des consommables compatibles.
Gros écarts de prix
Nous avons comparé les prix d’un jeu de quatre cartouches de couleur originales à celui de deux génériques (voir tableau) pour trois imprimantes de moins de 100 fr. disponibles dans le commerce. Un relevé, en date du 20 avril, montre que le prix d’un jeu de cartouches originales Brother oscillait entre 31.05 fr. et 56.95 fr. d’un commerce à l’autre. Comparer les prix sur les différentes plateformes de vente permet donc d’alléger son porte-monnaie, sachant que les tarifs ne cessent de bouger.
Quant aux écarts de prix entre originales et copies, ils sont parfois substantiels. Dans notre comparatif, les Peach sont, par exemple, deux fois moins cher que les Epson. Mais gare à ne pas se focaliser exclusivement sur le prix. Ce qui est décisif, c’est le rendement, c’est-à-dire le nombre de pages qui peuvent être imprimées. Dans notre comparatif, les cartouches Brother ont certes le même prix que les Peach. Or, ces dernières peuvent imprimer 400 pages, contre seulement 200 pour les originales.
Embûches aux génériques
Utiliser des consommables génériques n’est toutefois pas sans risque. Des dysfonctionnements peuvent survenir. Régulièrement, un message d’erreur indique la détection de cartouches génériques. Il suffit généralement de passer outre pour pouvoir continuer d’imprimer. Pour limiter les risques, il ne faut pas se contenter de contrôler la référence de l’article, mais de vérifier que le fabricant le déclare compatible avec son appareil.
Face à la multiplication des références, il est impossible, pour les fabricants, de proposer une solution de rechange pour toutes les imprimantes. On constate d’ailleurs qu’il est notamment difficile de trouver des génériques pour des modèles récents. Une longue période peut s’écouler entre le lancement d’un modèle et la commercialisation des premières cartouches compatibles.
Et si on remplissait?
D’autres solutions existent dans le commerce. Des entreprises récupèrent les cartouches vides et les remplissent, permettant d’économiser jusqu’à 50%. Les bricoleurs peuvent enfin procéder eux-mêmes au remplissage en achetant sur internet un kit compatible. L’opération exige toutefois passablement de dextérité.
Et qu’en est-il de la qualité d’impression de ces génériques? Elle est comparable à celle des originales, du moins pour les marques les plus connues comme Pelikan ou Peach. Le choix dépend de l’utilisation qu’on en fait. Les modèles compatibles sont conseillés pour les personnes qui impriment essentiellement des documents à la maison. Pour les photos, on privilégiera les cartouches originales.
Alexandre Beuchat