L'offre est pléthorique chez nos voisins, mais elle tarde à venir dans notre pays. Les banques en ligne proposent des services similaires à des banques traditionnelles, sauf qu'elles ne possèdent aucun guichet physique. Tout se passe via internet ou éventuellement, pour le service clientèle notamment, par téléphone. Le fait de ne pas avoir de locaux permet à l'institution de réduire au maximum ses frais, et donc la facture pour la clientèle. C'est du moins ce que promettent les acteurs du milieu. Mais qu'en est-il vraiment? Pour le savoir, Tout Compte Fait est allé à la recherche de ce genre d'offre.
Taux d'intérêt correct
Premier constat: les banques en ligne ne sont pas légion. Money-Net, qui appartient à la Banque Cantonale Bernoise (BCBE), est la seule qui se définit vraiment en tant que telle. Outre différents comptes (paiement, épargne, prévoyance), elle propose aussi des hypothèques, des prêts personnels ou encore un outil de trading, le tout uniquement via son site internet.
C'est une alternative intéressante aux banques traditionnelles, sans frais de gestion jusqu'à deux comptes et un taux d'intérêt de 0,1%. Ce n'est certes pas lourd, mais n'a rien à envier aux autres institutions, puisque, lors de notre comparaison des différents frais bancaires pour une année publiée en janvier 2013 (lire «Avantageuses, les banques cantonales» TCF 1/2013*), il n'y avait que la BCBE (0,125%), la Banque Migros (0,125%) et Credit Suisse (0,25%) à offrir mieux.
BCVS compétitive
Nous avons introduit l'offre de la Banque Cantonale Valaisanne (BCVS) dans notre panel du fait qu'elle est destinée à la clientèle «renonçant aux moyens traditionnels, tels que retraits d’argent au guichet, paiements sans utilisation de l'e-banking, etc.». Si le taux d'intérêt est plus bas (0,05%) que chez ses deux concurrents, la carte Maestro est, ici, gratuite.
Lors de la même comparaison mentionnée ci-dessus, ce compte particulier avait été pris en compte et il était sorti en tête. En additionnant les frais de plusieurs actions courantes qu'on effectue durant une année (retraits en Suisse, paiements, ordres mensuels, etc.), le total n'atteignait que 4.24 fr., contre plus de 100 fr. à UBS et à Credit Suisse notamment. C'est donc un produit très compétitif pour les clients qui ont fait une croix sur les opérations au guichet. A noter qu'ils peuvent tout de même se rendre dans une succursale, mais qu'il en coûtera alors 5 fr. pour chaque retrait ou paiement.
Enfin, l'éditeur alémanique Ringier s'est associé à la bank zweiplus et propose un compte en ligne cash via le site d'informations économiques du même nom (www.cash.ch). L'offre est plurielle avec des possibilités d'épargne, de placement, de prévoyance ou de prêts. Le compte privé propose un taux d'intérêt de 0,125%, mais sa gestion n'est gratuite que lorsque le patrimoine dépasse 10 000 fr. A titre de comparaison, la tenue du compte de PostFinance est gratuite lorsque l'avoir annuel moyen est supérieur à 7500 fr. (si inférieur, 60 fr./an).
Quant à la carte de débit direct Maestro, elle est facturée 40 fr./an, ce qui est plus cher que la plupart des banques dont la même prestation s'affiche généralement entre 20 fr. et 30 fr. (gratuite à PostFinance). Enfin, il est possible de disposer de prestations bancaires en se rendant «physiquement» au siège à Zurich, mais l'entreprise ne dispose d'aucune succursale dans le reste de la Suisse, d'où sa présence dans ce comparatif des banques dites «en ligne».
Loïc Delacour
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.