Depuis des années, la Poste ferme ses offices et ouvre des agences dans des boulangeries, pharmacies et kiosques. Ceux-ci jonglent entre ces activités avec plus ou moins de succès, comme le montre l’enquête de Bon à Savoir, menée dans quinze agences postales – magasins Volg, papeteries et pharmacies des régions de Lucerne, Neuchâtel et Zurich.
Sept agences sur quinze ont facturé un prix erroné pour des lettres d’une épaisseur comprise entre 3 et 4 cm. Dans quatre agences, la lettre a été envoyée comme colis: pour 8.50 fr., au lieu de 3.40 fr. Deux agences ont même demandé un tarif trop bas.
Deux fois trop cher
Dans un café neuchâtelois, l’unique employée sert les cafés au comptoir du bistro, vend magazines et cigarettes à partir d’une autre caisse et distribue ou réceptionne lettres et colis dans un coin dédié à la Poste. Des conditions peu optimales. Et, au final, une lettre en courrier B facturée 8.50 fr., alors qu’il aurait dû coûter deux fois moins.
Une lettre pesant jusqu’à 500 g et d’une épaisseur de moins de 2 cm est facturée 1.40 fr. Comme l’enveloppe de Bon à Savoir mesurait 4 cm, l’employée l’a considérée comme colis. Or, tant que l’épaisseur est inférieure ou égale à 5 cm, la Poste ne prévoit qu’un supplément de format de 2 fr. L’envoi aurait donc dû coûter 3.40 fr.
Cette enquête prouve que le service des agences postales ne s’est pas amélioré depuis 2017: nos confrères de K-Tipp constataient, alors, les mêmes erreurs récurrentes.
La Poste affirme que les collaborateurs des agences postales suivent une formation sur Internet. Il ne serait toutefois pas exclu qu’une «erreur se produise de temps à autre».
Romy Möll / Jocelyn Daloz