Assurance maladie, prévoyance, pesticides, îlot de cherté, téléphonie, services publics… les décisions des parlementaires impactent chaque jour nos vies de consommateurs. Au cours de la dernière législature, les deux Conseils du Parlement ont été amenés à voter 6051 fois, tous scrutins confondus. Durant ces quatre années, la population suisse s’est prononcée sur 33 objets dans les urnes. Désigner ceux et celles qui nous représenteront à Berne est donc un choix fondamental qu’il incombera à chacun de faire, le 20 octobre, selon ses convictions et/ou ses intérêts.
La rédaction de Bon à Savoir a analysé comment les candidats à leur propre succession, ayant siégé l’entier de la législature, avaient défendu les intérêts des consommateurs depuis le début de leur mandat en 2015 (lire l'article). Après consultation avec différents partis et organismes, nous avons sélectionné cinquante scrutins du Conseil national et quinze du Conseil des Etats, touchant des domaines importants, en relation notamment avec la qualité de vie et le pouvoir d’achat.
Globalement, le Parlement ne s’est pas montré particulièrement favorable à la cause des consommateurs durant la dernière législature. Au Conseil national, les élus ont voté 13 fois sur 50 en leur faveur et, aux Etats, seulement 3 fois sur 15.
Les décisions à prendre, ces prochaines années, sont importantes, que ce soit sur le financement de nos retraites et de la santé, le marché de l’énergie, la protection de l’environnement et de la qualité des eaux, les relations bilatérales ou la lutte contre le réchauffement climatique.
De même que nous pouvons contraindre l’industrie alimentaire à améliorer la qualité des produits en faisant des choix judicieux dans les rayons, nous sommes aussi en mesure d’exercer cette influence dans les urnes.
Notre pouvoir est grand, notre responsabilité aussi. A nous de jouer.
Pierre-Yves Muller
Rédacteur en chef