Depuis l’arrivée des compagnies aériennes à bas coût, il est possible de s’envoler pour trois fois rien. En revanche, le temps où chaque billet d’avion permettait d’emporter gratuitement une ou plusieurs valises avec soi est révolu. Plus embêtant, il n’existe aucune règle commune en la matière. Certains transporteurs sont encore généreux, mais d’autres ne tolèrent que de tout petits bagages et facturent des suppléments parfois extravagants en cas de dépassement des limites. Pour y voir plus clair, nous avons recensé la politique des principales compagnies aériennes qui proposent des vols au départ de Genève.
1. Bagage en soute (voir tableau, colonne 1)
Pour les vols court et moyen-courrier (Europe, Afrique du Nord et Proche-Orient), opter pour la classe tarifaire la moins chère (Basic, Light, etc.) signifie renoncer à tout bagage en soute avec la grande majorité des compagnies, à l’exception, notamment, d’Aeroflot et de Turkish Airlines. Il faut débourser, en général, entre 20 fr. et 60 fr. par vol (aller simple) pour enregistrer un bagage de 20 kg ou 23 kg.
Pour les vols long-courrier, en revanche, le bagage enregistré gratuit est toujours la norme, mais la forteresse commence à se lézarder. Pour s’aligner sur les pratiques des premières «low-cost long-courrier» (Norwegian notamment), certaines compagnies traditionnelles viennent de lancer un tarif «light» qui n’inclut aucun bagage en soute. Au départ de Genève, c’est le cas de Swiss et de United Airlines pour les vols à destination des Etats-Unis.
2. Bagage à main: trop grand? (voir tableau, colonne 2)
Pour l’heure, un bagage à main est encore inclus dans tous les billets d’avion, mais attention: sa dimension varie beaucoup d’une compagnie à l’autre. Les plus généreuses sont Iberia, easyJet, British Airways, Aegan Airlines et Finnair (56 x 45 x 25 cm, soit 63 dm3). Avec les plus sévères, en revanche, il faut compresser son bagage de 30% pour l’emmener à bord. C’est le cas, notamment, de Pegasus Airlines, TAP Air Portugal, Vueling ou encore United Airlines (55 x 40 x 20 cm, soit 44 dm3).
- La hauteur autorisée est généralement toujours de 55 ou 56 cm, sauf chez Etihad, Qatar Airways et Transavia (50 cm).
- La profondeur, elle, varie de 20 à 25 cm.
- C’est en matière de largeur qu’on observe les différences les plus massives. Ainsi, Air France, KLM et Alitalia tolèrent 10 cm de moins qu’easyJet et British Airways (35 cm contre 45 cm).
3. Bagage à main: trop lourd? (voir tableau, colonne 3)
Là encore, on avance en ordre totalement dispersé. Certaines compagnies n’imposent aucune limite de poids (easyJet, Iberia), alors que d’autres s’arrêtent à 7 kg, voire même à 5 kg (Air China)! Le plus souvent, le maximum varie entre 8 kg et 12 kg.
4. Quid du sac à main ou du laptop? (voir tableau, colonne 4)
En plus du bagage à main, la majorité des compagnies tolère un effet personnel supplémentaire qui doit pouvoir être rangé sous le siège de devant, par exemple un sac à main ou un attaché-case. Mais pas toutes! Pas question d’accompagner sa valise cabine de tout un fatras chez easyJet, Transavia ou Wizz Air notamment. Officiellement, tout doit pouvoir entrer dans un unique bagage.
Les passagers qui dépassent les limites s’exposent au paiement de suppléments qui peuvent s’avérer salés, surtout s’ils sont ajoutés au dernier moment, c’est-à-dire à la porte d’embarquement. En pratique, toutefois, les compagnies ne contrôlent pas toujours strictement le poids et les dimensions des bagages. Expérience faite, au départ de Genève, les contrôles sont rares pour les passagers qui n’ont pas l’air d’avoir exagéré en transportant toute leur maison avec eux...
Vincent Cherpillod