A propos de notre brève «De quel bois je me chauffe!» (12/2013)
Effectivement, les diverses essences de bois ont des pouvoirs calorifiques différents et elles ne brûlent pas toutes de la même façon. Généralement, je préfère les bois durs comme le chêne, le hêtre, le frêne, le charme, les fruitiers: ils produisent de belles flammes et beaucoup de braises qui restent longtemps incandescentes.
Dans la mesure du possible, je recommande également d’éviter les résineux qui encrassent les cheminées ainsi que les bois qui ont subi des traitements chimiques, traverses de chemin de fer, agglomérés qui encrassent rapidement les appareils et les cheminées et qui peuvent produire des émanations toxiques.
Bien que vous recommandiez d’utiliser du bois sec (ne dépassant pas 20% d’humidité), je me permets de préciser que si le bois humide chauffe infiniment moins, c’est parce qu’une grande partie de l’énergie n’est utilisée que pour évaporer l’eau qu’il contient. Or, l’aubier – c’est ainsi qu’on appelle le bois jeune immédiatement sous l’écorce – peut contenir jusqu’à 75% d’eau.
Pour favoriser le séchage, il est important que les gros rondins soient fendus, et que le bois soit couvert ou abrité de la pluie, mais aussi bien ventilé. En général, il faut compter deux années de séchage. Avec l’expérience, vous apprécierez le séchage en soupesant les bûches: plus elles sont sèches, plus elles sont légères et plus elles produisent un son clair quand on les cogne l’une contre l’autre. A noter que, s'il faut compter deux années de séchage pour de l’hêtre, celui du chêne peut mettre jusqu’à quatre ans (compter un centimètre par an).
Philippe Monnerat