L’histoire se répète. Un an après avoir échoué dans la récolte de signatures, l’organisation Suisse solidaire (SOS) lance de nouveau une initiative pour supprimer la redevance radio et télévision. Difficile de se rappeler aujourd’hui qui, par le passé, n’a pas déjà mené cette bataille. Le Parti Pirate, Stefan Meierhans (Monsieur Prix), la conseillère nationale UDC Natalie Simone Rickli… Les détracteurs, de gauche comme de droite, sont nombreux. Leurs arguments ne sont certes pas les mêmes, mais ils ont tous en commun cette dent contre la redevance perçue par Billag, une société privée qui – ne l’oublions pas – appartient à Swisscom!
Un ménage qui dispose d’une télévision et d’une radio doit débourser 460 fr. chaque année, une taxe qui peut facilement grever un budget. Or, aujourd’hui, seuls les bénéficiaires de prestations complémentaires et les résidants d’EMS ne sont pas tenus de la payer. Que fait-on, dès lors, des problèmes rencontrés par tous les autres, forcés de se saigner pour la régler? Il est grand temps d’élargir un tant soit peu le cercle des personnes exemptées.
Mais, surtout, il est urgent de calculer cette taxe proportionnellement au salaire et de l’inclure dans les impôts. Car, finalement, la question n’est pas de déblatérer pour savoir si, oui ou non, une entreprise comme la RTS mérite cet argent par la qualité des programmes ou si le montant de cette redevance est excessif. Mais plutôt de se demander comment, aujourd’hui encore, une société censée être solidaire, peut imposer la même taxe à tous, quels que soient le revenu et la fortune.
Marie Tschumi