«Les CFF exagèrent!» Notre lectrice, Anne Woelfli, dénonce des tarifs à plusieurs vitesses sur le réseau ferroviaire. Les prix pour des trajets identiques sont plus élevés si les billets sont achetés en deux temps. «Pour mon métier, je suis très souvent en train et parfois, je ne sais pas quand je le prends et où je vais interrompre mon voyage», indique cette lectrice de Begnins (VD).
Sur ses trois tickets envoyés à Bon à Savoir, l’aller entre Nyon et Interlaken Ost, payé en une fois, a coûté 58 fr., alors que le retour deux jours plus tard, payé en deux fois à cause d’un arrêt de quelques heures à Berne, lui est revenu à 65.10 fr. (26.60 fr. pour le premier tronçon Interlaken Ost-Berne, et 38.50 fr. pour le second). Pour ce trajet, le train passe toujours par la capitale, où il faut changer de voie. La ligne est la même, alors comment justifier un écart de 7.10 fr.?
La différence s’explique par l’application de prix dégressifs, indique l’Alliance Swisspass, organisation de branche responsable des tarifs. Autrement dit, plus la distance est élevée, plus le prix au kilomètre est faible. Ce type de prix flexible s’applique hors des communautés tarifaires, comme celle qui couvre la région de Berne, Soleure et Bienne (Libero). Donc aux parcours Interlaken Ost-Nyon ou Berne-Nyon. En revanche, un trajet Interlaken Ost-Berne est facturé selon le tarif fixe de la communauté régionale Libero.
Acheter en une seule fois
Ce qu’il faut retenir, c’est que les voyageurs qui se procurent des billets en plusieurs fois pour un trajet en sortiront souvent perdants. L’Alliance Swisspass encourage plutôt à profiter de la flexibilité journalière des offres. Soit:
- Payer son trajet en une seule fois, même si on s’arrête à une ou plusieurs reprises en chemin le même jour. La plupart du temps, les billets sont valables toute la journée, sauf exceptions comme les billets dégriffés.
- En cas de doute, la billetterie automatique EasyRide des CFF calcule les prix les plus avantageux. Pour ce faire, on peut aussi utiliser l’application indépendante FAIRTIQ.
Gilles D’Andrès