Dans le secteur de l’électronique de loisirs et de l’électroménager, la moitié des achats ont lieu sur internet. A l’achat d’un smartphone en ligne, il suffit d’un clic pour prolonger la garantie ou conclure une assurance casco, voire les deux.
Nous avons relevé les offres des cinq principales plateformes en Suisse dans le domaine multimédia, soit Brack.ch, Digitec.ch/Galaxus.ch de Migros, Interdiscount.ch et Microspot.ch pour Coop, ainsi que Mediamarkt.ch. Les tarifs, variables selon le prix d’achat et la durée, ont été relevés pour un appareil Samsung A53 vendu 359 fr. sur les plateformes de notre sélection ce jour-là. Ces services sont proposés pour la plupart des appareils électroniques et de l’électroménager à part les produits d’Apple qui a concocté ses propres règles.
Prolonger la garantie
Comme la garantie du fabricant est de deux ans sur tous les appareils, l’extension ne s’applique que à partir de la 3e année. C’est une police d’assurance qui obéit aux mêmes règles et ne couvre que les problèmes dont on n’est pas responsable, par exemple une touche ou un connecteur défectueux. Pas question d’être remboursé si les dégâts sont dus à une chute ou relèvent de l’usure normale (batterie, ampoules).
En cas de pépin, le distributeur prendra en charge la réparation ou le remplacement par un appareil équivalent. Digitec et Mediamarkt se réservent la possibilité de verser un dédommagement dégressif au fil du temps.
Aucun contrat ne dédommage la perte des données. Seul Digitec évoque la possibilité de prêter un appareil pendant la réparation et encore, à bien plaire. Cette enseigne a aussi prévu une option supplémentaire «express» pour remplacer l’appareil en un jour ouvrable en cas de panne.
Brack et Interdiscount ne proposent pas d’extension de garantie pour les smartphones. Ce dernier explique que les problèmes relèvent rarement de l’appareil lui-même, mais qu’ils sont souvent dus à une manipulation involontaire (choc ou dégâts dus à l’humidité), dont aucun ne serait couvert par ce biais.
La casco couvre rarement le vol
Ces dommages font, en revanche, partie du catalogue de l’assurance casco valable pour un ou deux ans dès l’achat. Elle couvre les dégâts occasionnés au portable par une chute, l’humidité, le sable, un court-circuit et – sauf pour Brack et Mediamarkt – le feu. Mediamarkt est le seul distributeur à inclure le vol dans ses prestations, selon une échelle dégressive (80% du prix d’achat les six premiers mois, puis 60% jusqu’à 12 mois et 40% jusqu’à 24 mois).
En cas de pépin, l’appareil devra en premier lieu être réparé. Si c’est impossible, on recevra un appareil équivalent. Brack et Mediamarkt se réservent la possibilité d’octroyer des bons d’achat à la valeur résiduelle. Passé la première année, elle ne correspond plus qu’à 60% du prix d’achat. Si on laisse tomber son téléphone après 13 mois et qu’il ne fonctionne plus, on ne touchera dans notre exemple que 215 fr., soit le 60% de 359 fr. Brack déduit encore la franchise de 70 fr. et ne versera que 145 fr.: pas de quoi s’offrir un appareil équivalent.
L’écran brisé après une chute arrive en tête des demandes de réparation. Or, si l’appareil est fissuré mais fonctionne encore, ce dommage n’est pas pris en charge par les assurances. Une bonne coque de protection, moins chère que les services après-vente sera sans doute plus utile sur la durée.
Les tarifs relevés pour l’extension de garantie varient selon les enseignes et la durée choisie. Ceux des cascos sont à peu près identiques, à part la police de Mediamarkt qui coûte près du double. Cette assurance est toutefois la seule à prendre en charge le vol et à ne facturer aucune franchise en cas de sinistre.
Claire Houriet Rime
Préférer une protection physique
«Au cours des deux premières années, le taux de pannes relevant de la garantie varie entre 2% et 3%. Il se situe ensuite, grosso modo, entre 10% et 15%», explique Christophe Inaebnit, directeur du service de réparation de la Bonne Combine à Lausanne. Les problèmes se concentrent sur la batterie, les connecteurs (ports pour la prise et les écouteurs) et les touches (bouton principal). Le spécialiste est sceptique quant à la nécessité de conclure des assurances tous azimuts. Il conseille plutôt de prévoir le montant nécessaire pour parer soi-même aux incidents, au cas par cas.