Vous travaillez dans une petite PME et avez récemment reçu un courriel ou un fax vous invitant à confirmer l’inscription de votre société à un annuaire publicitaire? Attention! Vous avez sans doute été victime de la bonne vieille arnaque à l’annuaire bidon, dont notre service a constaté un retour en force cette année.
Concrètement, de quoi s’agit-il ? Comme leur nom l’indique, ce sont des annuaires bidons, qui visent les petites entreprises et les incitent à s’inscrire à des registres souvent de peu d’intérêt, ou à faire figurer leur nom au dos de cartes d’une localité ou d’une région, moyennant des frais disproportionnés. Mais ça, on ne le remarque que dans un deuxième temps, après avoir dûment rempli et renvoyé à son expéditeur le formulaire d’inscription. Ce document présente un caractère faussement officiel et invite insidieusement la «victime» à confirmer des données dans le cadre d’un renouvellement d’inscription. Le piège est grossier, mais efficace, et une fois l’entreprise tombée dans les filets de l’un de ces répertoires, celle-ci se retrouve bombardée de factures dont les montants atteignent des sommets.
Que faire dans ces cas-là ? CON-TES-TER! En effet, depuis la révision de la Loi contre la concurrence déloyale (LCD), entrée en vigueur le 1er avril 2013, ces pratiques sont considérées comme déloyales, donc contraires à la loi. Le «contrat» sur lequel se base l’annuaire pour réclamer le paiement des factures est donc nul, sans aucune valeur juridique. Si vous ou votre société avez été victime d’une telle arnaque, il faut réagir immédiatement et renvoyer le tout à l’expéditeur, en contestant formellement l’existence même d’un contrat. Exigez parallèlement la destruction de toutes les données vous concernant.
Pour le surplus, nous avons au fil du temps recensé un certain nombre de ces annuaires bidons. Une liste hélas non exhaustive et en constante évolution.
https://www.bonasavoir.ch/annuaires-professionnels
Kim Vallon