Les collants ont la vie dure. A chaque pas, l’étoffe frotte dans la chaussure, surtout au niveau du talon et de la semelle. Bon à Savoir a envoyé 12 modèles au laboratoire pour tester leur robustesse. Ils ont été soumis à 100 000 frottements. Les experts ont également examiné la tenue au lavage et la tendance aux mailles tirées. Les bas analysés affichent 60 à 70 deniers, terme désignant l’unité de mesure pour l’épaisseur du fil. Plus le denier est élevé, plus les collants sont épais, et donc opaques. C’est d’ailleurs le terme d’usage pour désigner les collants de 60 ou 70 deniers.
Lors du test, la plupart des modèles se sont révélés robustes. Seuls deux ont obtenu la note «insatisfaisant»: le talon du produit de Trasparenze était troué après 13 000 frottements. La semelle du bas de C&A n’a tenu que 6500 frottements. Les autres collants de l’échantillon ont résisté en moyenne à 80 000 mouvements.
Toujours top après 100 000 frottements
Même après 100 000 frottements, le vainqueur du test – de la marque Migros Ellen Amber – n’a pas montré signe de faiblesse. L’étoffe n’était même pas devenue plus fine. Autre qualité: le bas est ressorti comme neuf des cinq passages en machine à laver. A noter qu’il a également un léger effet de soutien. Cela veut dire qu’il fait légèrement pression sur les jambes, ce qui active la circulation sanguine.
Pour celles qui ne recherchent pas cet effet de soutien, le collant de Coop, Qualité&Prix, est une bonne alternative. Il arrive en deuxième place du test. Lui aussi a résisté haut la main aux 100 000 mouvements. Et après cinq lavages, seuls quelques fils s’étaient un peu déplacés.
Ces deux modèles font partie des moins chers de l’échantillon. Nettement plus onéreux, les bas des marques Oroblù et Wolford ont des notes moins élevées, même si celles-ci demeurent bonnes. Les experts pointent du doigt particulièrement leur apparence après le passage en machine, avec de nombreux endroits détendus et des fils déplacés.
Interpellés sur ces résultats, C&A et Trasparenze sont d’avis que le test est trop sévère. «L’exigence d’usage sur le marché, concernant la résistance aux frottements, est de 10 000 mouvements», écrit C&A, alors que le test en demande dix fois plus.
Jonas Arnold / sp
Les critères du test
A la demande de Bon à Savoir, le laboratoire spécialisé dans les textiles Hohenstein Laboratories, à Bönnigheim, en Allemagne, a testé 12 collants noirs pour dame. Il s’est penché sur les critères suivants:
1. Résistance aux frottements
Les collants ont été frottés contre un tissu standard. Plus les modèles ont résisté longtemps, mieux ils ont été notés.
2. Tenue au lavage
Les experts ont évalué l’état des collants après cinq lavages à 30 degrés.
3. Mailles tirées
Les experts ont réalisé un trou dans les collants et observé la vitesse à laquelle le trou s’agrandissait.
4. Fils tirés
Les experts ont frotté les bas avec le côté abrasif d’une éponge de cuisine et ont dénombré la quantité de fils tirés.
Les collants fins ont les mailles fragiles
Nous avions testé, au printemps, la résistance des collants fins (20 deniers). Ils avaient fait nettement moins bonne impression que les opaques (Lire «Les mailles filent plus vite qu’avant»). Tous les produits ont montré une tendance à tirer des mailles. Les deux meilleurs modèles: Fogal Caresse (29.90 fr. sur Fogal.com) et de Kunert Mystique 20 (23. fr. chez Coop City) ont bien tenu aux lavages.