Comme chaque mois, nos enquêteurs se sont rendus dans les rayons de quatre grands distributeurs à la recherche des meilleurs prix pour 53 biens de consommation courante. Objectif: surveiller le renchérissement dans la durée. L’Observatoire des prix de Bon à Savoir se veut un inventaire ancré dans la réalité – et non théorique.
Selon notre dernier relevé, notre caddie-type affiche une facture globale de 129.85 fr. chez Aldi contre 132.65 fr. chez Lidl. Après deux mois derrière son concurrent direct, Aldi redevient donc l’enseigne la plus avantageuse. Migros se maintient derrière les deux hard-discounters avec un ticket de caisse de 143.65 fr., tandis que Coop demeure, de loin, le détaillant le plus cher. Pour les mêmes sortes de produits, le consommateur dépense un total de 160.70 fr. C’est près de 30 fr. de plus que chez Aldi.
Par rapport au mois précédent, le montant de notre caddie-type a diminué chez deux détaillants. La baisse la plus marquée est observable chez Aldi (-2,2%). Elle est plus minime chez Coop (-0,1%). Lidl affiche une très légère hausse (+0,1%), tandis que les prix ont grimpé de manière plus nette du côté de Migros (+1,1%).
Baisses sur tous types de produits
La concurrence est rude entre les deux hard-discounters depuis le lancement de notre Observatoire des prix en mai dernier. En décembre, Aldi est passé devant Lidl grâce à des baisses de prix radicales sur certains produits. Nos enquêteurs ont ainsi relevé un prix de 0.56 fr. les 100 g pour le café moulu de la marque Amaroy. Un mois plus tôt, il était de 0.70 fr. Constat similaire du côté de la crème glacée fraise dont le prix aux 100 ml a baissé de 7 ct. pour atteindre 23 ct. Autre exemple: le dentifrice Dentofit. Le prix constaté en décembre était de 38 ct. les 100 ml contre 47 ct. auparavant.
Les actions étant exclues de notre analyse, assiste-t-on vraiment à des baisses de prix durables? Aldi répond qu’il s’agit «de [ses] prix réguliers actuellement en vigueur», ces réductions étant «liées à une amélioration temporaire des conditions d’achat et/ou à des mesures de gestion des stocks».
Comme chaque mois, tous les prix relevés en rayons sont disponibles sur bonasavoir.ch, avec des comparaisons aux 100 g ou à l’unité. Car examiner minutieusement les prix, enseigne par enseigne, demeure la clé pour dépenser moins en cette période de renchérissement.
Bonus web:retrouvez chaque mois les tableaux détaillés de notre Observatoire des prix
Kevin Gertsch
Un écart plus serré qu’annoncé en novembre
Une erreur de calcul s’est glissée dans notre précédente édition. Chez Lidl, le kilo de pommes bio valait 6 fr. et non 5 fr. comme nous l’affirmions. Si Lidl était effectivement l’enseigne la moins chère avec un caddie-type d’une valeur de 132.55 fr., la différence avec Aldi (132.70 fr.) était toutefois plus faible que mentionnée.
La provenance des produits n’explique pas ces différences de prix
Nos enquêteurs ont vérifié si la provenance explique les variations de prix entre les magasins sur des produits similaires. Fruits et légumes frais, viande, poisson, produits laitiers et huiles ont été passés au crible. La provenance ne fait pas la différence, à deux exceptions près: l’huile de colza et les œufs bio.
Les huiles de colza suisses sont plus chères: 47 ct. les 100 ml chez Aldi et 54 ct. les 100 ml chez Migros, contre 40 ct. chez Lidl (sans provenance indiquée) et Coop (provenance «Suisse, Europe»). Les œufs bio les moins chers proviennent de Hollande: 65 ct. pièce chez Lidl. Aldi estime injuste de comparer ses œufs bio et suisses (77 ct. la pièce) avec ceux de son concurrent direct. A noter que les œufs bio et suisses de Migros sont moins chers que chez Aldi (74 ct. la pièce). Chez Coop, ils coûtent 80 ct. la pièce.
Sur tous les autres articles vérifiés, la provenance n’était pas significative. Soit tous les produits venaient de Suisse, soit tous étaient importés, soit les provenances variaient, mais pas les prix. ld