Les fêtes de Noël sont aussi l'occasion d'engloutir quantité de chocolats et autres friandises. Or, bien souvent, elles sont composées d'une grande majorité de sucres et de graisses. Les KitKat en sont un excellent exemple: 100 g renferment 60,2 g de glucides (dont 49,4 g de sucres). Et 27,6 g de lipides, dont plus de la moitié sont des acides gras saturés. Nestlé a annoncé vouloir réduire d'environ de 10% leur présence dans les KitKat en les remplaçant par d'autres matières grasses. Mais, finalement, la teneur en graisses ne changera pas, tout comme celle en sucre d'ailleurs.
Le sucre aussi fautif
Les professionnels sont donc critiques face à cette nouvelle formule qui semble plutôt ressembler à un coup marketing. Pour l'expert allemand en nutrition Hans-Ulrich Grimm il ne s'agit que d'une «manœuvre de diversion» et les regards devraient plutôt se tourner vers le sucre qui, lui, «augmente le risque de diabète, les maladies cardiaques et le cancer». Par ailleurs l'affirmation qui perdure comme quoi les acides gras saturés sont mauvaises pour le cœur est aujourd'hui controversée. Dans un récent article paru dans «British Medical Journal», Aseem Malhotra affirme qu'il est grand temps de briser ce mythe. De même, Paolo Colombani, spécialiste en nutrition à l'Institut du sport à Macolin (BE) estime qu'il n'y a aucune raison technique de réduire la teneur de ces acides gras saturés. Enfin, pour la Société suisse de nutrition, il faut relativiser puisqu'il s'agit ici d'aliments se trouvant au sommet de la pyramide alimentaire, donc à consommer avec modération. Donc, même en baissant leur teneur en graisses, ces produits restent des sucreries à prendre de temps à autre en petite quantité.
Face aux critiques avancées par les différents spécialistes, Nestlé écrit qu'ils travaillent continuellement à des améliorations. Et pour l'instant, le fabricant ne commercialise les nouvelles barres chocolatées qu'en Angleterre. Quant à savoir si elles seront aussi en vente en Suisse, la multinationale ne se prononce pas.
Andreas Gossweiler/Marie Tschumi