Après les aspirateurs autonomes, c’est au tour des robots nettoyeurs de vitres de débarquer sur le marché. Notre test montre d’ailleurs qu’ils partagent la même faiblesse: ils peinent à travailler efficacement dans les coins. Raison pour laquelle aucun des cinq modèles testés n’a vraiment convaincu.
Un vainqueur très lent
A l’heure du bilan, c’est le Hobot HB268, le plus cher du lot, qui a décroché la meilleure note au critère du nettoyage. Après son passage, la fenêtre était quasiment propre, mais les coins étaient encore sales. En outre, c’est un modèle qui n’est pas aisé à manier, notamment lorsqu’il faut le retirer de la vitre. Il ne brille pas non plus sur le plan de la rapidité, puisqu’il lui a fallu en moyenne sept minutes de plus que ses concurrents pour faire le job. D’où sa note globale seulement «suffisant».
Classé deuxième, le Mamibot iGlassbot W120 peut se targuer d’un prix bien plus attractif (199 fr.). Il est parvenu à nettoyer le carreau presque aussi proprement que le vainqueur, mais il a laissé davantage de saletés dans les angles. Bon point pour lui: il se manie avec facilité et s’enlève plus facilement de la fenêtre que le HB268.
Traces de passage
Les trois autres robots testés n’ont vraiment pas fait fort. Les deux modèles Ecovacs ont laissé de la saleté non seulement dans les angles, mais aussi au milieu de la vitre. Et des traînées peu élégantes sont apparues sur le verre après le nettoyage. Le Ecovacs Winbot W950 a même laissé des traces bien visibles de son passage. Sa manipulation aisée et sa rapidité – il a lavé la surface en seulement trois minutes – ne sont que de maigres consolations.
Le Hobot HB198, lui, n’est d’aucune aide pour laver vos vitres. En plus des salissures résiduelles dans les coins et sur la fenêtre, l’outil a laissé des traces semi-circulaires, en raison de sa forme. Son fabricant, Hobot, écrit que les coussinets en microfibres de ce modèle doivent être remplacés si la fenêtre n’est pas encore propre après un premier passage. Ces coussinets ne peuvent en effet absorber qu’une petite quantité de saleté. De plus, en raison de sa conception en forme de huit, l’appareil n’est pas conçu pour nettoyer les angles.
Lukas Bertschi / vu
En détail
Les critères du test
Le Laboratoire allemand PZT de Wilhelmshaven a analysé les cinq robots selon les critères suivants.
1. Nettoyage
Les experts ont sali des vitres encadrées (2 x 0,7 m) avec des empreintes de mains grasses. Ils ont aussi pulvérisé par endroits un mélange d’eau, de sable et de terre. Ils ont ensuite évalué la qualité du nettoyage des vitres. Ils ont vérifié si les coins étaient propres et si des traces avaient été laissées par le robot. Enfin, ils ont mesuré la durée du nettoyage.
2. Maniabilité
Est-ce aisé de régler les robots, de les fixer sur la vitre, puis de les retirer après le nettoyage? La télécommande fonctionne-t-elle correctement? Le détergent s’applique-t-il facilement?
Sécurité
Les robots de nettoyage adhèrent à la fenêtre par aspiration. Tous les appareils sont équipés d’une batterie de secours qui s’allume en cas de panne de courant. Aucun problème n’a été décelé sur ce point
Bruit
A une distance d’un mètre, les robots produisent entre 67 et 68,5 décibels. Seul le Mamibot est plus bruyant avec un volume sonore d’un peu moins de 72 décibels, ce qui correspond approximativement au bruit d’un aspirateur.