Qui veut déposer sa valise pour quelques heures à la gare de Cornavin, se retrouve devant des casiers modernes. Ils en existent désormais cinq tailles différentes – contre trois auparavant – et un code-barres remplace le bon vieux système à clé. Autre nouveauté: les tarifs sont calculés par tranche de 6 heures, contre 24 heures auparavant.
Explosion des tarifs
Au cours des trois dernières années, les CFF ont remplacé les casiers dans les gares de Genève-Aéroport, Cornavin, Berne, Bâle et Zurich. Zurich-Aéroport et Lucerne vont suivre cette année. Rien que pour la gare centrale de Zurich, le coût de l’opération s’est élevé à 2 millions de francs. Les anciennes installations commençaient à dater et ne remplissaient plus les exigences des clients, explique l’ex-régie fédérale.
Mais voilà, qui a l’habitude de déposer sa valise dans une de ces gares aura une mauvaise surprise au moment de payer, surtout si le dépôt dépasse la durée minimale de six heures. Prenons l’exemple du plus petit casier: avant, le voyageur déboursait 6 fr. pour 24 heures. Or, il doit désormais payer 11 fr. pour la même durée, soit près du double. Les six premières heures coûtent 5 fr. et chaque tranche de six heures supplémentaire est facturée 2 fr.
Les voyageurs avec une grosse valise sont encore plus lésés. Placer son bagage dans le grand compartiment coûtait jusqu’ici 9 fr. pour 24 heures. Le nouveau casier XXL coûte, lui, 30 fr. pour 24 heures, soit trois fois plus. L’économie est moindre si on peut se contenter du XL, qui coûte 25 fr. les 24 heures.
Plus douce à la consigne
L’alternative? Les gares de Genève Cornavin, de Berne et de Bâle proposent parallèlement un service de consigne dans leurs centres voyageurs. Celui-ci coûte 10 fr. par bagage et par jour. Ce qui représente une économie non négligeable pour les voyageurs transportant une grosse valise. Ce service est aussi proposé à Genève-Aéroport, mais seulement pour les bagages trop grands pour les casiers. L’inconvénient: les heures d’ouverture limitées et le possible temps d’attente au guichet.
Markus Fehlmann / Sandra Porchet