En France, la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) dénonce la fiabilité des détecteurs de monoxyde de carbone. Sur 11 modèles testés, 4 n’apportent aucune sécurité réelle, les alarmes se déclenchant parfois de façon aléatoire. Et chez nous?
Pas de test comparatif en Suisse, où les appareils utilisés sont le plus souvent des détecteurs de fumée. Comme leur nom l’indique, ces appareils permettent de capter toute particule douteuse. Le phénomène est certes visible, mais comme un tiers des incendies se produisent la nuit, un système d'alarme n'est pas inutile! Les détecteurs de monoxyde de carbone se différencient en repérant, eux, d'éventuelles fuites de ce gaz toxique, inodore et surtout invisible, liées au mauvais fonctionnement d’un appareil de combustion utilisant du bois, du charbon, du gaz, de l’essence ou du mazout.
Les détecteurs de monoxyde de carbone ne se trouvent pas facilement sur le marché suisse. Logique, explique Pierre-Yves Corthésy, commandant en chef du Service de Défense Incendie et de Secours Nyon-Dôle, car «nous utilisons moins d’appareils de combustion susceptibles de dégager ce type de gaz toxique».
Aucune obligation en Suisse
Voilà pourquoi ce genre d'outils est obligatoire dans de nombreux bâtiments publics ou commerciaux de grande dimension, mais pas chez les particuliers. Contrairement à de nombreux pays européens, comme la Grande-Bretagne, la Norvège, la Suède, etc., qui s'en félicitent, car ils ont pu, ainsi, diminuer le nombre de décès liés au feu.
Si vous souhaitez quand même acquérir un détecteur, référez vous aux normes en vigueur, à savoir EN 54-7 avec marquage CE pour les détecteurs de fumée, et EN 50291 et EN 50292 pour les détecteurs de monoxyde de carbone, qui sont, normalement, une garantie d'efficacité.
Emilie Lehmann