«Mon assurance complémentaire pour médecines alternatives n'a pas payé la dernière facture de 130 fr. de la Permanence Ostéopathique de Genève», témoigne une lectrice du bout du lac. Motif: l’Avenir, filiale du Groupe Mutuel, limite la contribution à six séances par année civile.
Vérification faite, les conditions générales de la police APEL 3 plafonnent, en effet, les séances d’ostéopathie à six par année. Et le Groupe Mutuel ne fait pas cavalier seul dans ce domaine: les médecines alternatives n’ont pas la confiance du législateur en Suisse.
Depuis 2012, cinq d’entre elles sont, certes, remboursées par l’assurance de base: la médecine anthroposophique, l’homéopathie, la thérapie neurale, la phytothérapie et la médecine chinoise traditionnelle. Mais attention: cela n’est valable que jusqu’en 2017, ces thérapies devant faire preuve de leur efficacité pendant ce temps.
Pour les autres, telles que la réflexologie ou l’ostéopathie, il faudra conclure une assurance complémentaire. Qui se présente parfois comme un forfait incluant des prestations étendues (lunettes, participation au fitness, etc.) Et chaque compagnie concocte sa panoplie de prestations, si bien qu’il faut regarder attentivement les conditions d’assurance avant de se faire soigner.
Selon l’option choisie, la police peut ainsi être assortie, pour les médecines alternatives, d’un montant maximal annuel (entre 1000 fr. et 10 000 fr. à la CSS et Visana, entre 1500 fr. et 4000 fr. chez CPT), d’une franchise qui peut grimper jusqu’à 600 fr. (Swica), voire correspondre à celle choisie pour l’assurance de base (encore Swica). Et la participation aux frais peut enfin être limitée, comme chez Concordia et Helsana, qui ne remboursent que 75% des factures.
Dernière précaution: selon le cabinet de soins choisi, on passera un coup de fil à son assureur pour vérifier qu’il soit bien sur la liste des prestataires reconnus par ce dernier. Les compagnies ne signent, en effet, pas un chèque en blanc pour tous les thérapeutes pratiquant en Suisse.
Claire Houriet Rime