Il a fallu cuire, au total, près de 17 kilos de riz pour mener le test à terme, du basmati au riz complet, en passant par le riz à sushis ou un mélange de riz sauvage et long grain. Les experts du laboratoire d’essai allemand ont à la fois calculé le temps nécessaire aux cuiseurs électriques pour achever leur travail et évalué la qualité du résultat final, sans oublier la sécurité d’utilisation et la maniabilité des différents appareils.
Résultat: les cuiseurs les plus chers sont les plus efficaces. Le mini-cuiseur à riz de Manor à 49.95 fr. arrivait bien en troisième position du test, mais il allait être retiré du marché avant publication de ces lignes, selon les informations du distributeur. Les trois modèles les mieux classés coûtent donc 99 fr., 119 fr. et 128 fr., soit sensiblement plus cher que tous les autres appareils examinés, dont le prix oscille entre 49 fr. et 70 fr.
Cuisson lente ou appareils sensibles
La collection KÜCHENminis de WMF propose un cuiseur de très bonne facture pour les ménages d’une à deux personnes, robuste et facile à nettoyer. Si les modèles de Rommelsbacher et Cuckoo le talonnent au niveau de la qualité de cuisson, ils pèchent sur d’autres aspects. Le second s’avère sensible aux rayures et, par endroits, on élimine péniblement la saleté. A noter que les bols de cuisson d’autres appareils se rayent aussi rapidement si l’on utilise une fourchette en métal ou une éponge abrasive. Les fabricants conseillent de ne pas le faire, conformément aux instructions.
Quant au cuiseur de Rommelsbacher, il demande à l’utilisateur de patienter plus de 40 minutes avant de remplir enfin son assiette. C’est plus de deux fois plus longtemps qu’avec l’appareil le plus rapide du test. Interrogé, le fabricant explique cette lenteur par le fait que son produit ne cuit pas le riz à la température maximale. Il le chauffe par de courtes impulsions suivies de phases de repos, ce qui le maintient juste en dessous du point d’ébullition. Cela afin d’économiser de l’énergie et d’éviter que le riz ne brûle…
Lacunes avec le basmati
Là où presque tous les cuiseurs s’en sortent bien, c’est avec le riz complet et à sushis. Ceux de Mio Star et Solis, en particulier, restent des options intéressantes pour ce qui est du rapport qualité-prix, parce qu’ils affichent aussi de bonnes notes pour la cuisson de basmati. Avec cette sorte de riz, les experts ont testé la qualité de cuisson à la fois pour de très petites quantités de grains et la quantité maximale supportable… et constaté des écarts importants.
Les plus gros bémols vont aux appareils d’Intertronic et de Primotecq: trop peu de grains de basmati mènent à la formation d’une peau au fond du bol de cuisson, ainsi que d’un riz dur et sec, alors que beaucoup de grains génèrent un riz pâteux, qui se dissout. En plus, les cuiseurs des deux marques débordent souvent et de l’eau chaude jaillit du couvercle. Mêmes défauts pour le mini-cuiseur Betty Bossi et, en partie, pour les modèles de Satrap et Tefal.
Fust promet de revoir les appareils de Primotecq et de Betty Bossi. Pour le premier, le distributeur entend notamment améliorer la qualité de la cuisson. De son côté, Interdiscount défend le produit d’Intertronic, qui n’aurait pas trop cuit lors des tests à l’interne.
Du riz bien chaud dans chaque bol
Tous les appareils testés disposent d’une fonction de maintien du riz au chaud. Les experts ont mesuré la température de celui-ci 30 minutes après la cuisson, à différents endroits du récipient. Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments, la température des repas gardés au chaud ne devrait pas descendre en dessous de 60 degrés, sans quoi des bactéries risquent de proliférer et de provoquer des diarrhées ou des vomissements. Bonne nouvelle de ce côté-là: pour tous les appareils, le riz était encore chaud, entre 77 et 90 degrés en moyenne!
Julia Wyss / gda
Les critères du test
Le Laboratoire Applitest, de Nuremberg (D), a testé pour Bon à Savoir douze cuiseurs à riz. Les points suivants ont été examinés:
1. Cuisson du riz
Les experts ont cuit quatre différentes sortes de riz dans chaque appareil et évalué la consistance de ce qui en ressortait. Pour le basmati, ils ont testé les capacités des cuiseurs avec une très faible quantité de riz, puis la quantité maximale. Pour les autres – riz complet, riz à sushis et mélange de riz sauvage et long grain –, ils ont cuit à chaque fois 200 grammes.
2. Maniabilité et fabrication
Est-il facile de préparer et de mettre en marche l’appareil? Son fonctionnement est-il clair et intuitif? La cuisson se déroule-t-elle sans accrocs? L’eau de cuisson déborde-t-elle? La fin de cuisson est-elle signalée de manière efficace? Est-il aisé de nettoyer le cuiseur à riz après utilisation? Le bol de cuisson est-il trop sensible aux rayures?
3. Temps de cuisson
Combien de temps faut-il à l’appareil pour cuire le riz?
4. Sécurité
Tous les appareils ont passé ce test sans accrocs. Les experts ont observé s’ils étaient sûrs du point de vue électrique, si leurs poignées ne devenaient pas trop chaudes pendant la cuisson ou s’il y avait un risque de les laisser glisser et de les renverser.