Pourquoi il faut éviter le sirop de glucose-fructose
DIÉTÉTIQUE
Le sirop de glucose-fructose ou sirop de maïs, désigné par l’acronyme anglais HFCS (High Fructose Corn Syrup), est de plus en plus utilisé dans l’industrie alimentaire pour remplacer le sucre de betterave ou de canne à sucre. Cette préférence s’explique pour deux raisons: il est nettement moins cher et son pouvoir sucrant est supérieur. Malheureusement, ce choix n’est pas sans conséquences pour la santé.
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Ma Santé 06-2021
17.11.2021
Dernière mise à jour:
04.10.2022
Doris Favre
Ce sirop est fabriqué industriellement par «cracking», à partir de céréales, généralement le maïs. Une fois moulues, ces céréales sont tamisées et centrifugées pour ne garder que l’amidon contenu dans le grain. L’amidon est ensuite décomposé en glucose à l’aide d’enzymes. D’autres enzymes transforment une partie de ce glucose en fructose, afin d’augmenter son pouvoir sucrant. Si la proportion de glucose et de fructose varie d’un produit à l’autre, c’est touj...
Ce sirop est fabriqué industriellement par «cracking», à partir de céréales, généralement le maïs. Une fois moulues, ces céréales sont tamisées et centrifugées pour ne garder que l’amidon contenu dans le grain. L’amidon est ensuite décomposé en glucose à l’aide d’enzymes. D’autres enzymes transforment une partie de ce glucose en fructose, afin d’augmenter son pouvoir sucrant. Si la proportion de glucose et de fructose varie d’un produit à l’autre, c’est toujours le fructose qui prédomine. Or, c’est justement ce dernier sucre qui est délétère pour la santé: consommé en trop grande quantité, il va être métabolisé par le foie et transformé en graisses. Avec, pour conséquence, une augmentation des triglycérides dans le sang et du risque de diabète, de surpoids et une altération des fonctions du foie (lire aussi «Ces sucres qui nous font du bien, et ceux qui nous font du mal»).
Problème: l’industrie agroalimentaire «glisse» ce sirop dans un nombre de plus en plus élevé de produits courants, souvent bon marché. Sa liste est digne d’un inventaire à la Prévert. On en trouve dans les glaces, les confitures, les biscuits, les barres de céréales, le chocolat fourré, les desserts lactés, les boissons sucrées, les conserves de fruits au sirop, le ketchup et autres boulettes de viande. Ainsi, sans s’en rendre compte, il est très facile d’en absorber trop. Malheureusement, les applications nutritionnelles ne tiennent pas compte de ce sucre spécifique. Pour l’éviter, une seule solution, hélas fastidieuse: décrypter la liste des ingrédients! Heureusement, cet effort n’est pas vain, car on peut trouver aisément des produits similaires sans ce sirop.
Doris Favre