«J’étais très contente de l’affaire que je pensais avoir réalisée en achetant un maillot de bain chez Perosa, soldé 79.90 fr. au lieu de 159 fr.», confie Ruth Baumann de Lausanne. Mais la joie de notre lectrice a été de courte durée: «En m’arrêtant chez Coop City sur le chemin du retour, quelle n’a pas été ma surprise de découvrir que le même article était vendu 74.95 fr. non soldé!»
Bon à Savoir a donc interpellé Roger Schärer, directeur de Perosa. Il nous a d’abord répondu que le fabricant du maillot, l’entreprise allemande Riedl, ne travaillait pas avec Coop. Dès lors, il n’était pas pertinent de comparer deux vêtements de marque différente.
L’argument aurait pu faire mouche, mais il ne tient pas la route. Nous lui avons en effet rétorqué que le QR code figurant sur l’étiquette du maillot Coop révèle qu’il s’agit bien d’un produit Riedl!
Roger Schärer s’est alors empêtré dans une nouvelle tentative d’explication douteuse: son prix d’achat serait bien plus élevé que celui du géant orange. D’une part parce que le grand distributeur s’approvisionnerait directement dans les usines de Riedl à Hong Kong alors que Perosa passerait par l’importateur suisse. D’autre part parce que son enseigne, qui compte tout de même 19 succursales, n’aurait commandé que 30 maillots qui lui auraient, à l’en croire, coûté 40 fr. pièce ! Et ce dernier de conclure qu’avec le facteur 4 appliqué, son prix de vente initial de 159 fr. était pleinement justifié...
Jamais à court d’arguments pour justifier ses prix, Roger Schärer n’a, en revanche, pas daigné entrer en matière sur un éventuel geste commercial envers sa cliente.
seb