Une tartine au goût de plastique
On sait que des microparticules de plastique composent de nombreux produits cosmétiques. Des chercheurs allemands en ont aussi trouvé dans du miel, du lait et de l'eau!
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Bon à Savoir
24.01.2014
Dernière mise à jour:
06.07.2022
Loïc Delacour
Des microparticules de plastique dans de la nourriture? On doit cette étonnante découverte à des chercheurs de l'université allemande d'Oldenburg. «Nous pouvons supposer que des microparticules sont présentes partout dans l'atmosphère», relève le professeur Gerd Liebezeit, dans l'émission de télévision plusminus de la chaîne ARD. Son explication est simple: les microparticules de plastique présents dans les produits cosmétiques et de nettoyage se déversent da...
Des microparticules de plastique dans de la nourriture? On doit cette étonnante découverte à des chercheurs de l'université allemande d'Oldenburg. «Nous pouvons supposer que des microparticules sont présentes partout dans l'atmosphère», relève le professeur Gerd Liebezeit, dans l'émission de télévision plusminus de la chaîne ARD. Son explication est simple: les microparticules de plastique présents dans les produits cosmétiques et de nettoyage se déversent dans notre environnement, puis se retrouvent finalement dans des aliments comme du miel, du lait ou de l'eau.
En effet, les fabricants de produits cosmétiques, hygiéniques ou ménagers utilisent fréquemment ce type de composants. Les dentifrices, par exemple, intègrent des microbilles de plastiques afin d'enlever la saleté ou de polir les dents et cela dans des quantités non négligeables. Gerd Liebezeit estime ainsi que «l'utilisation de particules de plastique dans les cosmétiques et produits de nettoyage devrait être interdit».
Tel est également l’avis de Bernhard Wehrli, chercheur suisse à l'eawag, institut spécialisé dans le domaine de l'eau. Interrogé par l'émission alémanique Kassensturz, il déclare que «le plastique doit être remplacé par des substances biodégradables. Il en existe depuis longtemps et elles sont tout aussi performantes». Preuve qu’il est possible de se passer de ces composés chimiques.
Du côté de l'EPFL, on reconnaît également le problème des microparticules dans l'environnement. Reste que l'impact réel sur la santé des humains comme des animaux n'a pas encore été mesuré. L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) se penchera bientôt sur la question et pratiquera diverses analyses. Leurs résultats devraient être connus cet automne.
Loïc Delacour