Mon matelas, acheté il y a trois ans auprès d’un commerce de la région, montre des signes d’usure. Comme le fabricant garantit ses produits huit ans, j’ai exigé du vendeur qu’il change mon matelas sous la garantie fabricant. Il a refusé. Qui a raison?
Malheureusement pour vous, le commerçant. Certes, selon le droit suisse, la garantie – légale ou conventionnelle – doit être assumée par le vendeur. Ce que le vôtre a fait pendant les deux ans suivant l’achat du matelas. Si le commerçant avait prévu dans ses conditions générales de vente (CGV) une garantie plus longue, par exemple cinq ans, il aurait continué à vous être redevable pendant toute cette durée en cas de défaut du matelas.
Parallèlement à la garantie du vendeur, il y a celle, subsidiaire, du fabricant. Ainsi, bon nombre de marques garantissent leurs produits pendant X années, qu’il s’agisse d’électroménager, de technologie, d’ustensiles de cuisine, etc. Cette garantie du fabricant est souvent plus étendue que la garantie légale suisse de deux ans et a pour vocation d’intervenir une fois celle-ci échue.
Dans votre cas, la garantie du vendeur de matelas est arrivée à échéance il y a une année environ. Pour faire valoir un quelconque droit sur les défauts constatés à votre lit, vous pouvez encore actionner la garantie de la marque, de huit ans (moins les trois ans depuis l’achat, donc encore cinq ans pour agir). Seul bémol: il vous faut vous adresser au fabricant du matelas, parfois (souvent) basé à l’étranger. De plus, cette garantie du fabricant répond à des conditions propres à ce dernier, détaillées dans les conditions générales de la marque et souvent assez floues. En tous les cas, c’est le fabricant, et non votre vendeur du coin, qu’il faudra contacter.
Kim Vallon