La mésaventure vous a peut-être touché cet été: l’attente devant le tapis à bagages de l’aéroport s'est terminée dans l’anxiété et l’agacement, car la valise tant attendue n'y était pas. Rien de très étonnant en vérité, puisque chaque année, plus de 20 millions de passagers se plaignent du retard, de la perte ou d’un dommage à leur bagage.
Un milion de valises portées disparues
D’après les statistiques de la Société internationale de télécommunication aéronautique (SITA), ils étaient même 24.1 millions en 2014, soit 10% de plus que l’année précédente. 1.3 million d’entre eux n’ont même jamais retrouvé leur bien! Dans leur ensemble, les litiges bagage ont touché 1 passager sur 143. Autrement dit, un voyageur qui s’envole chaque année vers deux destinations risque, au cours de sa vie, de faire face à deux reprises à un problème lors du transport de sa valise.
Avions bondés = bagages égarés
Selon la SITA, la croissance des litiges s’explique par l’augmentation constante du nombre de passagers par avion, qui a pour conséquence logique la hausse du nombre de bagages à gérer pour un même vol. En effet, le nombre de sièges casés dans un modèle donné est en hausse, de même que leur taux d’occupation moyen. Chez la compagnie Swiss, ce dernier chiffre est ainsi passé de 72.4% en 2003 à 83.7% en 2014. En outre, 772 000 valises n'ont pas été dirigées au bon endroit l'an passé pour cause d'erreur d’étiquetage lors du check-in.
La smart-valise à la rescousse
La technologie viendra peut-être au secours des voyageurs lésés dans un proche avenir: actuellement développée par Samsonite et Samsung, la smart-valise pourrait bientôt faire son apparition. Elle sera équipée de puces électroniques permettant l’identification du propriétaire et le suivi du bagage en temps réel. En attendant, mieux vaut renoncer à quelques effets personnels et caser toutes ses affaires dans son bagage à main… à condition de voir petit, très petit, car l’Association internationale du transport aérien (IATA) a revu cet été sa réglementation en la matière. La taille maximale recommandée aux compagnies aériennes (55 x 35 x 20 cm) est désormaisinférieure de près de 40% à l’ancienne.
Vincent Cherpillod / yde