Le Conseil fédéral propose (lire encadré ci-contre), le Parlement décidera… En attendant, notre calculateur permet de modifier la plupart des paramètres qui entrent en ligne de compte pour la constitution du capital disponible à l’heure de la retraite ainsi que la rente qui sera ensuite garantie à vie.
Après avoir entré certaines informations figurant dans votre dernier certificat d’assurance (premier bloc), vous pouvez modifier à souhait l’âge de votre retraite, la hausse de votre salaire, les taux d’intérêts servis sur les cotisations et le capital, la taux de conversion, etc.
1 / En entrant votre date de naissance, la programme calcule automatiquement celle de votre retraite officielle (65 ans pour les hommes, 64 pour les femmes).
2 / Vous entrez le salaire annuel consacré à l’épargne, le plus souvent le salaire AVS. Le programme procède alors à la déduction de coordination (7/8es de la rente AVS maximale aujourd’hui, soit 24 360 fr., mais ce paramètre peut-être modifié) et calcule le salaire annuel assuré ainsi que la part LPP (identique dans la simulation ci-contre).
3 / Par défaut, le programme inclut les taux de bonification minimaux imposés par la loi. Si votre caisse est plus généreuse, l’excédent est automatiquement versé dans la part surobligatoire.
4 / Il faut entrer le capital disponible actuellement (et non celui prévu pour la retraite), si possible avec la part LPP (si elle n’est pas indiquée sur votre certificat, le programme se débrouille, mais donnera un résultat final plus approximatif).
5 / La retraite peut être modifiée entre 58 et 70 ans.
6 / A vous d’estimer la hausse annuelle moyenne de votre salaire actuel (indexations, augmentations, primes, etc.)
7 / Le Conseil fédéral a, notamment, retenu la possibilité d’augmenter de 1% les cotisations (taux de bonification). Vous pouvez faire de même, ou plus…
8 / Cette année, le taux d’intérêt minimal est de 1,5% pour la part LPP, souvent entre 1 et 1,25% pour la part surobligatoire. Dans la simulation ci-dessous, nous faisons preuve d’optimisme et proposons une moyenne de 3,5% sur les 40 ans à venir.
9 / Le taux de conversion va descendre jusqu’à 6,8% en 2014. Mais le Conseil fédéral envisage de le diminuer à 6,4%. Il est le plus souvent encore inférieur pour la part surobligatoire.
10 / Terrible: définissez la date de votre décès en intégrant votre espérance de vie après la retraite (20,46 ans pour un homme selon le Conseil
fédéral)!
11 / C’est une information que vous ne trouverez nulle part: l’intérêt qui sera servi sur le solde de votre capital durant sa consommation. Par défaut, le programme retient celui servi sur la part sur obligatoire lors de la constitution du capital.
12 / Les deux informations ci-dessus permettent de calculer ce qui restera de votre capital à votre décès ou le déficit que la caisse subira.
Pour télécharger le visuel, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
Les autres options
Parmi les nombreuses autres options envisagées par la Confédération.
- Supprimer le versement en capital (y compris l’aide au logement) pour la part obligatoire (LPP) de l’avoir de vieillesse, mais possibilité de versement intégral ou partiel pour la part surobligatoire.
- Limiter le retrait intégral pour l’aide au logement jusqu’à l’âge de 40 ans seulement.
- Percevoir des contributions d’assainissement auprès des rentiers (par exemple baisse de 5% de la rente).
- Autoriser des mesures de consolidation financière en cas de couverture suffisante. Les caisses pourraient, notamment, imposer un taux d’intérêt inférieur au taux minimal, même sans difficulté concrète, par mesure de prévention.
Pas de miracle donc: quelles que soient les options retenues, les prestations seront détériorées. Mais que faire pour compenser? «Racheter des cotisations, par exemple, répond Cédric Zermatten, responsable des assurances à VZ Suisse romande. Encore faut-il y avoir droit, ce qui est rare pour les bas et les moyens salaires. Voilà pourquoi je propose souvent aux patrons une solution qui ne leur coûte rien, mais peut améliorer la retraite de leurs employés: changer le règlement et faire démarrer la cotisation dès 20 ou 18 ans au lieu de 25, ce qui augmente le potentiel de rachat et permet donc de bénéficier d'un capital vieillesse plus important à sa retraite.»