A près la disparition de leur jeune chatte Biscotte, la famille Gamba a remué ciel et terre dans le quartier et même plus loin, placardant des affichettes un peu partout. Après trois semaines de vaines recherches, nos lecteurs fribourgeois recollent des affiches, cette fois-ci avec la photo de l’animal. Presque aussitôt, c’est le soulagement: une dame du quartier leur signale qu’elle a amené l’animal à la SPA, deux jours après sa disparition.
Nicole Gamba téléphone au gîte fribourgeois de la SPA, qui confirme la bonne nouvelle et présente aussitôt une facture de … 330 fr., soit 50 fr. pour les dix premiers jours, puis 10 fr. par jour, ainsi que le coût du test de leucose et des vaccins. La jeune maman de quatre enfants est choquée: elle ne considère pas qu’elle a mis son chat en pension, puisqu’elle ignorait où il se trouvait pendant tout ce temps.
A adopter
Le désarroi de la famille est à son comble lorsqu’elle découvre Biscotte en photo sur le site internet du gîte, proposée pour adoption pour une somme de 100 fr. Les Gamba décident d’offrir ce montant au titre de dédommagement, mais le gîte refuse. Les enfants pleurent, mais les parents résistent. Finalement, un accord est trouvé: la famille déboursera 200 fr. en échange de Biscotte.
«Nous avons fait une concession pour le bonheur de l’animal, explique Regula Schwarzenbach, présidente de la SPA de Fribourg. Mais le prix initial de la pension n’était pas excessif. Les autres sections de la SPA ne sont pas meilleur marché. Tout l’argent est réinvesti dans le fonctionnement du gîte. Les propriétaires peuvent s’estimer heureux que quelqu’un ait pris soin de leur chat.»
Et le paradoxe qui veut que le coût de l’adoption était trois fois moins élevé que celui de la pension?
Madame Schwarzenbach n’y voit pour sa part pas de contradiction. Et plusieurs autres sections romandes contactées font état d’une pratique semblable.
Pas un humain
«Il est clair qu’un animal n’est pas une chose, relève de son côté Nicole Gamba. Mais il n’est pas un être humain non plus. Nous offrons à notre chatte un grand jardin, avec une possibilité de rentrer dans la maison par une chatière. Car nous sommes soucieux de faire son bonheur. Mais je me braque à l’idée de payer une forte somme pour un chat.»
Une consolation, tout de même, pour notre famille de lecteurs: si leur protégé avait été adopté avant qu’elle ne le retrouve, elle aurait pu intervenir auprès du nouveau détenteur (tout en restant débitrice de la «pension» au gîte). La loi prévoit en effet que le propriétaire d’un animal perdu peut le récupérer dans un délai de deux mois.
Les gîtes ont donc le droit de proposer un chat pour adoption après un délai de dix jours seulement, mais ils doivent faire connaître aux nouveaux «parents» cette règle des deux mois.
Suzanne Pasquier
démarches à entreprendre
Lorsque minet s’est fait la belle
Pour augmenter les chances de retrouver son chat, on peut lui faire porter un collier d’identification. Mais celui-ci n’est pas toujours bien accepté par l’animal, qui risque par ailleurs de rester coincé, voire pendu quelque part à cause de son collier.
Le nec plus ultra en matière d’identification, c’est la puce électronique, implantée sous la peau de l’animal et reliée à la centrale de recherche ANIS (Animal Identify Service). La personne qui trouve le chat devra le remettre à un refuge ou à un vétérinaire en possession d’un lecteur de puces, qui permettra de retrouver le propriétaire. Celui-ci ne devra cependant pas oublier de transmettre ses changements d’adresse et de numéro de téléphone à la centrale ANIS.
Il faudra néanmoins débourser environ 80 fr. pour l’implantation du système électronique. Pour réduire les frais, on peut le faire à l’occasion d’un passage obligé chez le vétérinaire (par exemple pour les vaccins). On prendra soin, auparavant, de comparer les tarifs de plusieurs spécialistes.
Voici, par ailleurs, les démarches à entreprendre après la disparition d’un chat:
- Mettre des avis dans le quartier, si possible avec une photo: dans les commerces, à La Poste, au pilier public, chez le vétérinaire etc.
- Avertir la fourrière cantonale ou la SPA locale, en leur fournissant si possible une photo de l’animal.
- Retourner régulièrement sur le lieu où le chat a été vu pour la dernière fois.
- Alerter éventuellement les sites internet: