Depuis leur apparition, au début du XXe siècle, les aspirateurs domestiques n’ont que peu évolué dans leur conception. Ils ont en revanche gagné en puissance d’aspiration et en confort d’utilisation. Les premiers modèles n’étaient, par exemple, pas dotés d’un enrouleur de câble. Bien que certaines de ces évolutions aient adouci la corvée, il n’en reste pas moins que le principal défaut de l’aspirateur, c’est qu’il faut le passer! C’est pourquoi quelques fabricants ont relevé le défi en développant l’aspirateur robot.
Efficacité en retrait
De forme ronde et basse, ces appareils ont pour mission de nettoyer les sols de manière autonome en se faufilant partout. Comme leurs cousins à fil, ils sont équipés d’un système d’aspiration, d’un bac de récupération des poussières et d’un filtre. A cela s’ajoute une batterie – pour une autonomie d’environ une heure – et un système de navigation guidé par divers capteurs pour les aider à se déplacer tout seuls, comme des grands.
Ainsi, les dernières générations de robots sont capables de contourner les obstacles, de repérer la présence d’un escalier et d’aspirer une surface rapidement (entre 15 et 40 m2/h). Malgré tout, ils ne parviennent toujours pas à détecter les câbles d’ordinateur, les rallonges électriques, les seuils, les franges de tapis ou ceux trop épais. Pour y remédier, il faut surveiller l’appareil – et supporter le bruit qu’il émet – ou installer des barrières virtuelles qui lui interdisent l’accès à certaines zones de l’appartement.
Sensibles à la poussière
Le prix de ces nettoyeurs étant régulièrement en baisse, il est tentant de se laisser séduire. Hélas, il n’y a pas de miracle: leur turbine est plus petite et leur puissance d’aspiration est 50 fois inférieure à celle d’un aspirateur standard. Le système de brossettes rotatives augmente leur efficacité, mais un traîneau classique reste nettement plus performant, surtout sur des tapis ou des moquettes. Ils doivent donc être considérés comme des appareils d’appoint, entre deux passages d’aspirateur.
S’ils sont conçus pour aspirer la poussière, ils en sont parfois mal protégés. Certains de leurs éléments, comme les moteurs, les axes ou encore les détecteurs du système de navigation, ont tendance à accumuler les poussières, les fils, les cheveux et autres débris aspirés.
Au fil du temps, ces amas peuvent provoquer des pannes telles que des blocages de roues, de brosses et même des dysfonctionnements du système de navigation. Dans de nombreux cas, un démontage du robot par un spécialiste et un nettoyage des mécanismes et des capteurs suffisent.
En revanche, il sera nécessaire de remplacer la batterie après deux ou trois années. Si son remplacement est en général aisé, il est judicieux de se renseigner, avant l’achat du robot, sur son prix, mais aussi sur sa disponibilité.
Christophe Inaebnit
CONSEILS PRATIQUES
Comment choisir son robot
Il s’agit avant tout de définir le type de sols sur lequel circulera le robot aspirateur, puis de vérifier si les éventuels obstacles du logement ne compromettent pas son fonctionnement (seuils trop élevés, tapis à franges, etc.). Enfin, il convient d’examiner les points suivants.
> Nettoyage: les brosses sont-elles faciles à nettoyer? La vidange du bac à poussière est-elle automatique ou manuelle? Le bac à poussière est-il assez grand, surtout en présence de poils d’animaux?
> Recharge: l’appareil se dirige-t-il automatiquement vers sa station de recharge ou cesse-t-il de fonctionner dès que sa batterie est déchargée?
> Volume sonore: s’il est trop élevé, mieux vaut le faire fonctionner en l’absence de tout locataire, animaux compris.
> Programmation: est-il possible de programmer le jour, l’heure et la durée de fonctionnement?
> Accessoires et consommables: le prix d’achat inclut-il des accessoires (murs virtuels, etc.) ou des éléments de rechange (filtres et brosses de remplacement)? Si tel n’est pas le cas, quels sont leurs prix?