Sans surprise, les primes de l’assurance maladie de base vont augmenter de 4,5% en moyenne l’an prochain. Si la facture est plus lourde pour les Romands, elle frappe surtout les jeunes et les enfants. Les familles et ceux qui démarrent dans la vie active sont donc les nouvelles victimes d’un système qui s’effondre et doit être urgemment repensé.
Or, le contexte actuel au Parlement n’est guère favorable au changement. Pis, une majorité cherche à durcir le jeu. Notamment par l’augmentation des primes les plus basses, la réduction du nombre de franchises ou encore le blocage pour trois ans des assurés qui choisiraient une franchise élevée... En revanche, les tentatives de réformes favorables aux assurés échouent les unes après les autres. Les autorités plient sous la pression des lobbys. Les hôpitaux, les médecins, les pharmaciens et les assureurs se préoccupent de leur propre santé. Quant aux citoyens, ils sont priés de supporter les frais de cet imbroglio politique.
Dans ce jeu pervers, la seule liberté du consommateur est d’opter pour une caisse aux primes moins élevées, car – rappelons-le – les prestations sont strictement identiques dans l’assurance de base. Mais cette liberté est toute relative puisque, à chaque changement de caisse, l’assuré participe à la hausse des coûts! Et cela tant que la loi sur l’assurance maladie n’autorisera pas que les réserves suivent l’assuré.
Cette mesure, certes mineure, aurait le mérite de freiner un tant soi peu la spirale haussière des primes de l’assurance maladie. En attendant, les consommateurs ne doivent pas se priver de la seule liberté qui leur est accordée, celle de comparer les tarifs, les modèles et les franchises pour faire le meilleur choix. Dès lors, nous vous invitons à suivre nos conseils pratiques, présentés aux pages 28, 29 et 51, mais aussi dans notre dossier spécial «Assurance maladie 2017» sur bonasavoir.ch.
Zeynep Ersan Berdoz