Le 6 septembre 2016, une lectrice de Thônex (GE) effectue différents versements à l’office de poste de Chêne-Bourg. Parmi ceux-ci, deux virements de 100 fr. chacun à Helvetas et à Médecins sans frontières. Les mois passent et, début 2017, alors qu’elle reçoit les attestations de dons des ONG pour 2016, elle se rend compte que les organisations n’ont pas encaissé les montants du mois de septembre.
Elle prend alors contact avec PostFinance. Qui lui demande d’aller, quelques jours plus tard, à l’office de Chêne-Bourg pour être informée du résultat de son enquête. Sur place, on lui explique que des recherches plus approfondies doivent être effectuées. Finalement, on lui annonce qu’aucune trace de paiement n’a été trouvée. Elle reçoit, deux semaines plus tard, une lettre de PostFinance qui lui demande néanmoins de transmettre des copies des quittances. Elles les envoient alors même que le bureau de Chêne-Bourg avait déjà fait des photocopies des récépissés.
Menée en bateau
Epuisée de ne pas recevoir de réponse, elle décide d’aller à la police. Une agente lui recommande d’envoyer des photocopies des autres paiements effectués le 6 septembre. Notre lectrice s’exécute, en précisant, dans une lettre, qu’il s’agit d’un conseil de la police. PostFinance l’appelle alors rapidement et lui demande de transmettre son IBAN pour lui verser les 200 fr. dus. Elle envoie son numéro de compte le jour même. Pourtant, un mois plus tard, toujours rien. Elle se résout donc à retourner au poste de police. Cette fois, un agent téléphone directement à PostFinance. Notre lectrice reçoit finalement son argent en retour.
Il aura fallu deux mois et demi, de nombreuses lettres et plusieurs visites au bureau de poste et à la police pour que PostFinance admette son erreur et rembourse sa cliente. Tout cela alors qu’elle était en possession des récépissés prouvant ses paiements. Contacté par nos soins, PostFinance n’a pas souhaité commenter l’histoire, invoquant «le secret postal et bancaire».
Toujours est-il que, sans la vigilance de notre lectrice, les ONG n’auraient pas bénéficié de cet argent. Car, contrairement aux autres paiements, les destinataires de dons n’envoient pas de rappel quand ils ne reçoivent pas les virements…
Bernard Utz